Quand la dette s’entête…
Bon, remarquez, il n’y a pas de quoi jouer les fiers-à-bras, nous petits Français, avec nos 120% de dettes publiques, coincés dans cette union Européenne croqueuse des nations et des peuples en la personne de la harpie oligarchique Mme Van der Leyen, démonétisés car sans monnaie propre, et pourtant ramenant à tout propos par la voie de notre arrogant fondé de pouvoir élyséen un savoir-faire qui n’existe plus, une diplomatie à l’emporte-pièce, une vision progressiste à la dérive.

Oui mais voilà, depuis maintenant un peu plus de trois mois, les provocations outre-atlantiques du cow-boy de carnaval fraîchement élu par la moitié d’une Amérique opposée en tout bonne foi au délire wokiste et mondialiste ont jeté un froid de groenlandais sur l’ensemble de la planète, au fur et à mesure des balbutiements outranciers du rouquin mis en scène dans le cadre somptueux du bureau ovale pour cette saison 1 de la nouvelle télé-réalité « You’re fired » diffusée quotidiennement. On ne compte plus les maroquins montrés à l’écran, après signature au marqueur noir, matérialisant les décisions sans retour du leader US. Ca n’est pas inscrit dans le marbre, mais on y vient…
La semaine passée a été riche en émotions (ce qui est le moins que l’on puisse demander à des milliardaires) et se termine par un aveu : «Je surveillais le marché des obligations. C’est un marché très compliqué.» Bon faute avouée, à moitié pardonné Donald (pas comme certains qui s’entêtent dans leur mensonge…). Tu as cru bien faire et tu t’es planté, ça n’arrive qu’à ceux qui bossent.
Néanmoins, la pilule des droits de douane supertarifés ne passe toujours pas. D’abord, parce qu’à vouloir la faire avaler à la terre entière, il y a de forte chance à se retrouver seul en opposition avec tout le monde y compris ses propres alliés ce qui rendra inéluctablement le commerce compliqué surtout quand de façon indistincte, le superprésident US traite de « lèche-cul » les nations du monde entier. S’agit-il d’une expression soufflée par Stephen Miran, conseiller économique, à son oreille abîmée, lui qui appelle à faire payer les pays alliés, de faire pression sur les plus récalcitrants en les menaçant de retirer la protection US ?
La dette américaine est un problème eu égard à son montant pharaonique : 36 000 milliards de dollar augmentée de 40 % sous sa première présidence (20% avant COVID) et qui croît de 1 000 milliards tous les 100 jours ! Cette dette bien évidemment financée à coup de dollars sonnants et trébuchants. Dont les intérêts constituent un lourd fardeau : plus de 1 000 milliards sur un an ! On comprend mieux cette politique du DOGE tous azimuts pour enrayer une machine devenue folle quitte à laisser pas mal de monde sur le carreau. On notera au passage le décalage entre ces milliardaires devenus conseillers du président US, comme pour mieux asseoir leur fortune en étant plus près du pouvoir, et le reste de la population américaine subissant de plein fouet leurs décisions qualifiées de « courageuses » par tous ceux qui n’ont pas à les supporter et qui ne sont en fait qu’une forme d’injustice de plus.
Une machine qui rend dépendant les US au reste du monde. Alors tous les moyens sont bons pour sortir le « rêve américain » du cauchemar. A commencer par faire payer aux autres, aux étrangers dont nous faisons partie, cette dette. A continuer par se considérer encore leader maximo du monde, ce qu’ils ne sont plus, les Chinois leur rappelant aujourd’hui combien la délocalisation des usines et autres ateliers a été préjudiciable pour eux, pour nous…
Alors que nous nous focalisons (pour notre plus grand malheur à venir) sur le conflit en Ukraine, la guerre économique fait rage, comme peuvent en témoigner les marchés financiers mondiaux pris de panique au moindre éternuement du président US dont l’instabilité des décisions, si elles tranchent singulièrement avec celles de Sleepy Joe (il n’en prenait pas), fissurent chaque jour davantage l’édifice US.
Alors oui Donald, le marché des obligations est certainement compliqué à suivre. Comme le reste de l’économie d’ailleurs. Mais pouvons-nous stopper quelques instants cette politique spectacle qui, au fond, n’amène rien de positif pour l’ensemble de la planète à commencer par les Etats-Unis et nous plonge un peu plus vers un Grand Reset aux conséquences inconnues ?
Amitiés patriotes
P.MAGNERON
Sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?
Partagé Emilio Pagura Revue de Presse et d’opinions RP&O