La fin de St Cyr ?
Le dernier rapport relatif à l ‘académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan porte sur les années 2014-2022 et a de quoi inquiéter les anciens militaires que nous sommes mais aussi les civils tant l’état de délabrement de nos institutions semblent particulièrement avancé.
Que le monde civil s’écroule, après tout, cela reste à l’image de la faiblesse morale de notre population. Le délitement est »en marche » et rien ne semble vraiment l’arrêter surtout avec nos gouvernants actuels trop occupés à liquider l’affaire « FRANCE » au profit d’intérêts privés peu scrupuleux.
Mais l’image militaire, elle, est intacte. Aussi, apprendre par la voix de la Cour des Comptes, dont les rapports d’audit sont toujours calibrés, que celle-ci est aussi touchée par les conséquences de cette mondialisation malheureuse et des choix politiques qui en découlent nous émeut.
Que nous dit ce rapport ? Ce haut lieu de la formation de nos cadres militaires serait il en voie de disparition.
Le rapport mentionne en susbtance cinq points :
- L’Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan regroupe trois écoles et assure une double formation.
- Le modèle de formation a atteint aujourd’hui des limites qui ne pourront être dépassées qu’au prix d’une remise à plat complète des programmes.
- Les missions d’enseignement supérieur sont assurées et reconnues, mais leur développement est freiné à l’absence de personnalité juridique de l’école.
- Ce stade, les infrastructures dont dispose l’Académie militaire et son organisation ne lui permettent pas d’absorber la hausse significative des recrutements d’officiers prévue par la loi de programmation militaire.
- Les projets de développement de l’Académie militaire se heurtent aux rigidités de gestion.
De là découlent tout un ensemble de recommandations :
- Recommandation n° 1 : (AMSCC, DRHAT) Tirer les conséquences, à la rentrée 2024, de la revue générale des programmes engagée, avec un double objectif de réduction du volume horaire global, et de valorisation des enseignements auprès des organismes d’accréditation.
- Recommandation n° 2 : (AMSCC, DRHAT) Rendre le système de notation plus compréhensible et transparent pour les élèves-officiers, notamment le dispositif d’évaluation de leur aptitude individuelle au commandement.
- Recommandation n° 3 : (DRHAT) Mettre en place une évaluation formalisée de la formation dispensée à l’AMSCC et s’assurer périodiquement de sa cohérence avec les besoins de l’armée de Terre.
- Recommandation n° 4 : (AMSCC, DRHAT) Procéder à une révision des conventions de partenariats avec les grandes écoles (double-diplôme, semestre externalisé et partenariat grandes écoles) et, en particulier, de leurs modalités financières.
- Recommandation n° 5 : (AMSCC, DRHAT) Mettre en place un dispositif permettant d’établir un lien durable entre l’armée de Terre et les étudiants civils formés chaque année par l’AMSCC
- Recommandation n° 6 : (EMA, SID, BdD RVC, AMSCC, COM E2CIA) : Établir dès 2024 un plan pluriannuel d’investissement dans les infrastructures du camp de Coëtquidan, selon trois axes (montée en puissance capacitaire de l’EEN2 et de l’AMSCC, rattrapage de la dégradation du bâti, développement durable), validé au niveau central et doté de financements sur toute sa durée.
- Recommandation n° 7 : (AMSCC) : Mettre en oeuvre, à terme, une nouvelle étape de réorganisation interne de l’Académie militaire en unifiant l’ensemble de la gestion des ressources humaines de proximité dans un service unique.
- Recommandation n° 8 : (AMSCC, DRHAT) En cas de relance du projet d’université militaire européenne, soumettre pour avis à la direction des affaires juridiques et à la direction générale des relations internationales et de la stratégie les projets de conventions.
- Recommandation n° 9 : (EMAT, SGA, DCSCA) : Procéder à une revue des procédures budgétaires au niveau central afin de laisser une plus grande marge de manoeuvre à l’AMSCC et à ses soutiens.
- Recommandation n° 10 : (AMSCC) : Dresser le bilan de la création de la direction de la formation administrative et des soutiens du point de vue des relations avec les services de soutien de la base de défense, en vue d’y intégrer l’ensemble des fonctions supports.
L’un d’entre elles a attiré notre attention. Il s’agit de la recommandation 8 mentionnant l’éventualité de la relance du projet d’université militaire européenne.
Si nous savions déjà que notre armée n’était pas en mesure de subir un choc lié à un conflit dit de haute intensité, si nous avions bien pris note que la dernière Loi de Programmation Militaire s’engageait à débloquer 400 milliards d’euros sur une période de huit ans afin notamment de moderniser notre armée et lui permettre de répondre aux défis de demain, la possibilité que la formation de nos cadres s’intégre dans un moule européen (dans le cadre d’une politique européenne de défense ?) nous avait échappé.
Certes, des vélléités de création d’un pôle européen de défense sont toujours bien présentes mais les difficultés rencontrées par l’académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan dans son administration et sa gestion ne précipiteraient elles pas cette évolution souhaitée par nos dirigeants européistes ? Ces difficultés ne serviront elles pas de prétextes à fondre cette institution dans un moule plus grand et qui contribuerait un peu plus à rogner notre souveraineté de défense ?
A la lumière du dernier scandale agitant l’Allemagne et ses alliés suite aux révélations effectuées par les russes sur une conversation qui aurait due de toute évidence être tenue secrète, nous pouvons nous légitimement nous inquiéter du futur de cette gouvernance inter-alliée et de son efficacité que ce soit dans la prise de décision ou dans le combat. Et par voie de conséquence, nous interroger sur la future formation de notre élite militaire.
Amitiés patriotes
P.MAGNERON
Ami, entends-tu le vol noir de nos traîtres sur nos plaines
Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu’on enchaîne.
Les politiques depuis quelques décennies s’appliquent consciencieusement à détruire tout ce qui faisait notre France. Il ne sert à rien d’en faire l’inventaire, il s’agit de tout.
Vous avez raison de vous attacher à cette recommandation n° 8.
Mais émanant de civils à caractère exclusivement financier non obligatoire, aussi « éminents » soient-ils , ce ne peux que traduire une évolution , non pas naturelle et voulue, mais politique et imposée envisagée par l’homme par lequel la France se détruit pas à pas. Or, il nous importe à nous militaires en activité ou anciens militaires de nous battre en permanence contre ce fédéralisme voulu des états européens car il ne correspond nullement aux attentes nationales de chacun des peuples concernés. Une armée est nationale ou ne l’est pas. Même si des objectifs peuvent être communs, ils ne peuvent se fonder que sur des alliances éphémères et non sur un creuset fédéral, car alors la traduction militaire n’en sera plus nationale et se désagrégera dans des limbes d’influences obscures. Ce qu’à Dieu ne souhaite !
« Que le monde civil s’écroule, après tout, cela reste à l’image de la faiblesse morale de notre population. »
Beaucoup attendent désespérément une réaction de l’armée qui ne vient pas devant les hautes trahisons subies par la France. Au bout d’un moment la lassitude d’attendre quelqu’un fait que même le plus combattant perd le moral! combien de temps dure un combattant qui espère une aide qui ne viendra jamais?? On parle du covid? qu’a fait l’armée? alors stop ce genre de discours sépare et ne fédère en rien!
à mediter!!
Et si c’était le cas, qu’adviendrait-il de notre force de frappe nucléaire ?