Adoption de la proposition de loi relative au financement des entreprises de l’industrie de défense française : Vers une économie de guerre
Le Sénat a adopté mardi dernier la proposition de loi relative au financement des entreprises de l’industrie de défense française.
Cette proposition de loi est désormais à l’étude à l’Assemblée Nationale et devrait sauf surprise être votée favorablement dans les jours qui viennent, la volonté affichée par nos gouvernants d’accélérer le passage de l’économie classique vers une économie de guerre ayant été annoncé à plusieurs reprises depuis le début de cette année. Ce n’est donc plus un fantasme, une lubie de « complotistes » que d’imaginer un seul instant l’entrée de notre pays dans un conflit dont, et c’est bien là le drame, le peuple ne se doute pas des terribles conséquences à venir.
Nous ne pourrons cependant pas dire que notre fin stratège ne nous avait pas prévenu. Vous vous souvenez ? La fin de l’abondance… Et bien nous y sommes.
La situation économique de notre pays est désastreuse, l’incompétence du locataire précaire de Bercy nous ayant entraîné dans les limbes, les abysses budgétaires avec pour seule voie de sortie la fin d’un modèle social, d’une vie à la française pourtant enviée dans le monde entier et que nous nous apprêtons à quitter, faute d’avoir su gérer « en bon père de famille » cet héritage. Les coupes sociales s’approchent à grand pas et comme à l’accoutumée, le bas peuple, cette plèbe méprisée, ignorante et ignorée sera la première victime de ce long processus de délitement de notre pays. Alors bien sûr, afin de masquer et s’exonérer de leur responsabilité, ils nous expliqueront qu’ils n’y sont pour rien. Peut-être même iront ils jusqu’à dire que c’est Bruxelles qui décide. Pas eux. Que ce sont l’OTAN et l’Amérique, notre vieux faux ami, qui décident.
La proposition de loi votée au Sénat hier est censée combler plusieurs carences.
Celle des banques tout d’abord, frileuses à prêter des fonds à des entreprises au service de la Base Industrielle et Technologique de Défense (BITD). On le serait à moins. D’abord, parce que notre système bancaire est quasi en faillite. Nous ne nous sommes toujours pas remis de la crise des subprimes de 2008 et ce n’est pas la crise COVID et son lot de prêt PGE accordés à tout va à des structures aujourd’hui proches de la liquidation judiciaire pour une bonne partie d’entre elles qui arrange les choses. Depuis que nous avons perdu notre pouvoir, notre souveraineté monétaire au bénéfice d’un machin nommé BCE dont la présidente, Mme Lagarde (qui doit beaucoup au traitre Sarkozy) nous dit que « la baisse des taux n’est pas pour tout de suite », les banques peinent à remplir ce rôle qui leur est pourtant dévolu : financer l’économie.
Ensuite, on ne rit pas, comme le résume la Cour des comptes dans son rapport, « le secteur privé est réticent à financer les entreprises ayant une activité dans la défense, dans la mesure où cette activité
pâtit d’une image contrastée ». En clair, les projets finançables sont ceux qui peuvent se réclamer des 17 objectifs de développement durable des Nations Unies, les trois textes principaux sont la Taxonomie verte2, la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD)3 et la Sustainable finance disclosure regulation (SFDR).
On finance si c’est vert mais pas kaki… Les futurs historiens évoquant l’époque que nous traversons auront de quoi s’amuser en racontant comment on a perdu la guerre par manque de conformité aux normes environnementales…
Aussi, une solution est née de ces cerveaux parlementaires féconds (un seul mot). Si les banques ne veulent pas se mouiller, allons chercher l’épargne des français. La mise en place d’un livret exclusivement dédié à cet effort avait été retoqué par le Conseil Constitutionnel plus prompt à rectifier la Constitution pour l’IVG qu’à favoriser cette économie de guerre. Notez que dans les deux cas, c’est la mort qui préside…
Afin de contourner ce que le Conseil Constitutionnel avait qualifié de « cavalier législatif », le Sénat a donc décidé de piocher dans cette épargne présente sous forme d’encours non centralisés dans les livrets A et LDDS.
Qu’en pensent les français ? Un sondage effectué par la société d’étude britannique YouGov pour le comparateur de produits financiers MoneyVox, affirme que 54% des Français ne sont pas favorables à la mobilisation du livret A et du LDDS au service du financement de l’industrie de défense. Ca me rappelle quelque chose ? Pas vous ?
A l’heure où des pans entiers de notre économie aurait besoin d’être sauvés, consolidés (n’est ce pas messieurs les agriculteurs ?), où plus que jamais notre pays est en phase de déclin, est il utile de flécher cet argent disponible dans cette guerre dont, rappelons le encore une fois, personne ne veut ?
A l’heure où Bercy s’apprête à effectuer des coupes budgétaires dans le social, n’avons nous pas d’autres dépenses à engager pour les français ?
Amitiés patriotes
P.MAGNERON
Et si on le vidait …. !
https://wp.me/p4Im0Q-6do – La stabilité des prix fait que l’on va les majorer avec le malus (qui sera ensuite accouplé aves la TVA-malus, en plus de la TVA produit, alors que l’on ne produit rien de plus que du vent). C’est ce que l’on appelle la liberté d’achat qui peut. Il faut bien combler les 405 milliards annuels mal gaspillés