Standard et pauvre…
Tel semble être malheureusement l’avenir prochain de la France et des Français. Il est beau le bilan de la Macronie et de ces sept années d’approximations, tâtonnements ou plutôt errements économiques.
Finie l’opulence, fini le « pognon de dingue » déclamé par Sa Petitesse Présidentielle en juin 2018, fini le « quoi qu’il en coûte » érigé sur l’autel de la planche à billets en mars 2020… Les caisses de l’Etat sont désormais désespérément vides et les Français sont appelés à remplir ce qui ressemble davantage au tonneau budgétaire des Danaïdes.
Notez, ce n’est pas la première fois que les Français auront pour tâche de redresser ce que nos soi-disant élites corrompues ont cassé, détruit sans vergogne sur fond de mensonges éculés, de basses manipulations politiques et de trahisons abjectes vis-à-vis de Français, condamnés tel Sisyphe à recommencer encore et encore la reconstruction du pays.
Cette comparaison avec le fils d’Eole sonne juste tant l’absurdité de cet éternel recommencement nous entraîne vers une forme de désespoir que l’on sent poindre au fur et à mesure que nous nous approchons de l’inéluctabilité de notre triste sort.
En ce mois de novembre, à l’approche des fêtes de Noël, le chaos politique de la France illustré par une députation en dessous de tout, dont la vulgarité le dispute à l’incompétence la plus crasse, symbolise plus que jamais la fracture sociale d’un pays divisé en factions prête à en découdre verbalement et physiquement. La tension, palpable sur les bancs de l’Assemblée Nationale, se propage à l’ensemble de nos concitoyens, simples spectateurs de ce honteux barnum.
Les gilets jaunes ne veulent plus de représentants parlementaires… Et on les comprend.
Alors dans ce fatras, apprendre que l’agence de notation Standard and Poors décide, magnanime, tel un souverain hautain devant des manants, de maintenir notre note inchangée relève de l’anecdotique puisque ce scénario est prévu depuis la nomination de Barnier dont nous rappellerons qu’elle a été expressément imposée à la France par Bruxelles et consorts.
Oui, la France connait une crise de la dette sans précédent.
Oui, la France connait une crise institutionnelle sans précédent.
Oui, les nuages noirs de la guerre militaire s’amoncellent au dessus de la tête des Français.
Mais au delà de cette terrible conjoncture à laquelle nous devrons faire face, semble ressurgir du passé une vieille rengaine au danger sous estimé : l’éclatement de la société française. Elu en 2017 comme le champion d’une société civile qui aspirait à prendre le pouvoir des mains d’une élite politique dépassée, le Jupiter élyséen a rapidement glissé vers sa véritable nature de pantin aux ficelles savamment manipulées par une oligarchie financière. Son attitude de mauvais acteur, théâtrale en toute circonstance, faux vernis censé incarner une stature d’homme d’Etat, a largement contribué à décrédibiliser la France sur la scène internationale à un point tel que notre parole n’est plus digne d’intérêt aux oreilles mêmes de ceux qui, hier encore, appréciaient la France et tout l’héritage culturel, historique, patrimoine de nos anciens, qu’elle léguait au monde.
Cette exception culturelle à la Française se conclut sous le règne désastreux du locataire élyséen par la fin de notre originalité. Nous sommes devenus standards.
Et nous serons pauvres.
Amitiés patriotes
P.MAGNERON
Président IDNF
À une nuance près, je partage, hélas, ce que je viens de lire. La nuance, c’est que Macron et son entourage, loin d’être les incompétents que d’aucuns brocardent, sont à la veille de réussir ce que d’autres souhaitent depuis si longtemps : l’éclatement de la nation française.
Chacun peut mesurer aujourd’hui l’utilité des cabinets privés de conseils : les fonctionnaires avaient trop la fibre nationale.
Tous ceux qui estiment que la Nation a encore un rôle à jouer pour le développement du peuple de France auront à cœur de se mobiliser pour rassembler, sans autre exclusive que la disparition de la Nation sous quel qu’artifice que ce soit.