LA CLASSE DIRIGEANTE DE MAL EN PIS

Qu’il est bon de voir le RN sortir de sa torpeur habituelle, faisant ainsi vaciller le gouvernement Barnier, éphémère gouvernement d’à peine trois mois. Qu’il est cependant insupportable de voir notre président déborder d’arrogance un 20h au soir du lendemain de la victoire de la motion de censure à l’encontre de Michel Barnier.

Macron n’est responsable de rien, n’a fait aucune erreur, et son gouvernement serait tombé parce que « l’extrême droite et l’extrême gauche se sont unies…dans un front antirépublicain » d’après ses dires… Tout ceci n’a aucun sens, a user à tort et à travers du terme de « République », ce mot n’a plus aucune signification si ce n’est en réalité celui d’un régime cosmopolite et ploutocratique, contre l’intérêt supérieur des peuples.

Du moins, notre actuelle république n’a plus grand chose à voir avec ce qu’était la République française à ses débuts. Car ce sont bien 331 députés qui ont décidé de censurer le gouvernement, soit une large majorité allant du NFP au RN, et ce sous la volonté de Marine Le Pen qui, sous le poids de ses 124 députés, était la seule qui détenait le pouvoir de faire basculer le gouvernement. Traditionnellement, la gauche ne vote jamais les propositions de la droite, il fallait donc que le RN vota la motion de censure de la gauche, seule possibilité pour réussir ce coup politique, et ce fut le cas. Décision de Marine Le Pen prise vraisemblablement sous la pression judiciaire qu’elle subit en ce moment et sa potentielle future inéligibilité.

Faisant pression sur Barnier afin de limiter les frais pour le contribuable français, la stratégie du RN était de maintenir un budget 2025 raisonnable, dans l’intérêt des français, soit par la limitation de la hausse des taxes. La Le Pen dénonçant un « budget socialiste », affirmant ainsi qu’elle se veut économiquement libérale, donc de droite, ce qui n’était pas évident au regard des dernières positions de son parti sur le plan économique.

Est-ce là pour autant le signe d’un changement de stratégie du RN ? Une stratégie plus incisive et moins « lepeno-macroniste » ? Ce n’est pas si évident, du moins, c’est déjà un signe encourageant. En espérant que le RN poursuive sur cette voie et que le successeur de Barnier soit pas pire que lui, ce que nous pouvons craindre, hélas…

F. ADAM