SOMBRE VICTOIRE POSTHUME…
Dans les années 70, alors que j’effectuais mon service militaire en Allemagne, comme beaucoup d’appelés, je pratiquais l’auto-stop. C’est ainsi que j’entrepris une discussion avec un conducteur allemand qui parlait relativement bien le Français. Il avait été militaire en France durant l’occupation et nous devisions de cette période sombre. À un moment, il me déclara textuellement : « En 1938 j’ai assisté à un discours dans lequel Hitler prophétisait que dans 100 ans, on ne reconnaitrait plus l’Allemagne car elle dominera l’Europe, aujourd’hui je m’interroge sur ces prédictions ? » Plus tard dans le débat, il ajouta « Vous avez gagné la première, vous avez gagné la seconde mais vous ne gagnerez pas la troisième car cette fois nous nous imposerons économiquement à tous les pays d’Europe et c’est nous qui les dirigerons ! ». Je n’ai jamais oublié cet échange qui, à l’époque me sembla farfelu.
Aujourd’hui, moins de 100 ans après la chute du IIIème Reich ces propos me reviennent en mémoire et me font constater plusieurs choses.
Parmi les sinistres objectifs d’Hitler on peut en identifier trois en particuliers :
- Premier objectif, chasser les juifs d’Europe. Rappelons effectivement que l’idée de l’extermination du peuple juif ne vint qu’après un débat avec Amin-al-Husseini – Grand Mufti de Jérusalem qui vécut à Berlin sous la protection du parti nazi jusqu’au 8 mai 1945. Au cours d’un des échanges fréquents entre les deux personnages, le dictateur nazi lui énonça son projet d’expulsion des juifs d’Europe. Amine-al Husseini protesta « si vous les chassez d’Europe, ils viendront chez nous !» Hitler lui répliqua « mais qu’en faire ? » Pragmatique, Amin-al-Husseini lui répondit « brûlez-les ». Rappelons qu’ Amin-al-Husseini fut recherché après-guerre pour crime de guerre. Il avait entre autre, organisé la création de trois divisions de SS musulmanes. Il échappa aux poursuites en se réfugiant en Syrie via des soutiens en France.
Aujourd’hui, 80 ans après la Shoa de nombreux citoyens européens de confession juive, en France, aux Pays-Bas, en Allemagne ne se sentent plus en sécurité. La cheffe de la Police Berlinoise leur conseille d’éviter certains quartiers – dans l’Allemagne de 2024 ! Tout le monde se rend compte que ce n’est que le début lorsque l’on voit des manifestations géantes en Angleterre, en France, en Allemagne contre les citoyens de confessions juive et des agressions terrifiantes aux Pays-Bas on ne peut que s’interroger sur le projet hitlérien ?
- Deuxième objectif, dominer l’Europe. Aujourd’hui, d’un pays ruiné, écrasé, détruit en mai 1945, on a vu émerger une nation dominatrice qui ne s’intéresse qu’à ses voisins que tant que ça lui profite économiquement. Par des manœuvres non démocratiques, c’est aujourd’hui une Allemande non élue sinon cooptée par un collège de banquiers technocrates, qui prend des décisions contraires aux intérêts des autres pays, pour peu que l’économie allemande en profite. Nos paysans seront ruinés, notre pays exsangue et la dirigeante allemande, adoubée quoiqu’ils en disent par nos dirigeants, naïfs dans le meilleur des cas mais plutôt incompétents, décide, persiste et signe ! Cet objectif est donc hélas d’actualité.
- Troisième objectif, détruire enfin la Russie pour s’étendre à l’Est (Drang Nach Osten) en vassalisant la Pologne, la Tchécoslovaquie et l’Ukraine. Voyant qu’il n’y arriverait pas seul devant la résilience du peuple russe, Hitler conçu le plan inimaginable de retourner les alliés (USA, Grande Bretagne et France libre) contre la Russie. Ce plan échoua de justesse à cause de l’échec militaire de Manstein à Koursk. Cette contre-offensive qui devait bloquer l’avancée soviétique pour de nombreux mois, le temps d’imposer aux alliés une négociation échoua. En effet, si l’armée allemande avait pu se concentrer ensuite sur l’ouest, le débarquement aurait été beaucoup plus meurtrier voire impossible en 1944. L’Histoire se répète et il est évident que symboliquement la récente contre-offensive ukrainienne sur Koursk se révèle une erreur non seulement militaire mais surtout une très grave faute psychologique. Alors que Poutine peine à faire admettre que l’Ukraine est dirigée en sous-main par une bande de nationalistes nostalgiques des divisions SS ukrainiennes (Division Galice entre autres dont on célèbre aujourd’hui en Ukraine la mémoire), voilà que, dans la conscience russe, grâce à cette offensive, il emporte l’adhésion. Koursk fut le début de la débâcle nazie en 1943 et la fin des espoirs de l’Otan en 2024 d’imposer un retrait du Donbass à la Russie. Mais, convenons-en, l’objectif d’Hitler en 1944, d’associer les USA, l’Allemagne et la Grande Bretagne dans une grande coalition antirusse, est devenu de fait, qu’on le veuille ou non, une réalité. N’oublions pas au passage que la famille Bush, qui dénonça les accords envers la Fédération de Russie de ne pas étendre l’Otan vers l’Est, cette famille fut impliquée dans du blanchiment d’argent nazi ? Y aurait-il un rapport ?
Force est de constater qu’il n’a pas fallu un siècle pour que les objectifs Hitlériens soient en partie atteints. Quelle victoire posthume de L’Allemagne Hitlérienne et quelle défaite morale pour l’ouest européen ! Le rôle de la France était d’empêcher ce conflit destructeur, pas seulement de l’Ukraine mais aussi de notre pays. C’était la suite logique de la place de la France que le général de Gaulle avait su imposer aux nations, c’est sa place naturelle et sa grandeur ! Il apparaît clairement que le costume était beaucoup trop grand pour celui qui le porte.
Nous savons qu’aujourd’hui, les « young leaders » ont été formés à faire de l’argent par les banquiers américains (ou d’autres « organismes ») et n’ont surtout pas appris l’Histoire…
Nous sommes en train d’en payer un prix exorbitant, mais ce n’est rien face à ce qui nous attend !
P Mulsant ex officier du Renseignement Intérieur
Excellent rappel historique !
Dans cette défaite ukrainienne annoncée nos dirigeants incultes ont montré leur incurie totale.
Leur trahison économique et d’alliances néfastes résonneront longtemps après leur disparition du théâtre politique.
Il nous faudra plusieurs décennies pour retrouver des relations normales avec la Grande Russie.
Quelle catastrophe ce tandem bidon « couple franco-allemand » imposé par les médias.
Vivement le Frexit pour retrouver notre souveraineté en tous domaines !