PARTICIPEZ AU 20 ANS DE LA MARCHE POUR LA VIE !
Aujourd’hui à 14 H 00 Place du Trocadéro à Paris mais aussi à Bourg en Bresse, les défenseurs de la Vie se retrouvent pour continuer le combat contre ceux qui prétendent avec un cynisme vouloir le Bien d’autrui par sa destruction.
Vous retrouverez ci-dessous un entretien accordé par M. TARDY-JOUBERT, président de l’association LA MARCHE POUR LA VIE :
La loi Veil de 1975 a été un tournant dans la légalisation de l’avortement en France. Cinquante ans après, quel bilan tirez-vous de cette loi et de son impact sur la société française ?
Le bilan, c’est plus de dix millions d’enfants à naître qui ont été tués. C’est une catastrophe démographique pour notre pays, avec 243 000 avortements en 2023. Depuis cinquante ans, nous enregistrons en moyenne plus de 200 000 avortements par an. Ces dernières années, les chiffres n’ont cessé d’augmenter. Pendant ce temps, rien n’est fait pour prévenir l’avortement, ce qui est un véritable drame national.
En 2023, 678 000 bébés sont nés en France, soit 6,6 % de moins qu’en 2022 et près de 20 % de moins qu’en 2010, année du dernier pic des naissances. L’indicateur conjoncturel de fécondité est tombé à 1,68 enfant par femme en 2023, contre 1,79 en 2022. Depuis la Seconde Guerre mondiale, cet indicateur n’a jamais été aussi bas.
Personne ne fait le lien entre le nombre d’avortements pratiqués en France et la baisse de la natalité. Tout est fait aujourd’hui pour encourager l’avortement.
Avec la constitutionnalisation de l’avortement l’année dernière, rien n’a été entrepris pour réduire leur nombre ni pour mettre en place des politiques permettant de diminuer ce drame. D’autant plus que, selon les propos de Simone Veil elle-même, il faudrait dissuader les femmes d’avorter. Or, aujourd’hui, aucune mesure n’est prise dans ce sens.
Nous avons ouvert la boîte de Pandore en dépénalisant l’avortement en 1974 et 1975. Beaucoup de gens ignorent que cette loi permettait déjà d’avorter jusqu’à la veille de la naissance pour des enfants handicapés, ce qui est monstrueux.
| Quels sont les principaux facteurs qui expliquent le recours à l’avortement en France ?
Les causes de l’avortement sont multiples et méritent une analyse sérieuse et approfondie. Parmi ces causes, le démantèlement progressif des politiques familiales joue un rôle majeur. Ces politiques inadéquates laissent les femmes enceintes en difficulté sans soutien réel. Par ailleurs, la précarité croissante est un facteur aggravant bien documenté : plus le niveau de précarité augmente, plus le recours à l’avortement s’accroît.
Un autre aspect fondamental réside dans l’éducation affective et sexuelle des jeunes. Il est crucial que ces derniers soient mieux informés des conséquences de leurs choix, ce qui contribuerait à une prévention plus efficace.
| Quel est l’impact de l’avortement sur la santé publique ?
Les conséquences de l’avortement sont significatives, notamment en termes de santé publique. Une femme sur trois ayant avorté connaît par la suite un épisode dépressif, selon les données disponibles. Par ailleurs, certaines études, notamment américaines, ont établi un lien entre l’avortement et un risque accru de cancer du sein. Par exemple, le risque de développer ce cancer passe de 12 % à 18 % pour les femmes ayant subi un avortement.
Ces chiffres mettent en lumière les répercussions physiques et psychologiques de l’avortement. Ils devraient encourager les décideurs publics à adopter des politiques plus adaptées. Malheureusement, aucune mesure concrète n’a été prise pour remédier à cette situation.
| Pensez-vous qu’il existe un lien idéologique entre la légalisation de l’avortement et le débat sur l’euthanasie ?
Il existe, à mon sens, une convergence idéologique entre ces deux questions, qui traduisent ce que l’on peut appeler une « culture de mort » dans nos sociétés contemporaines. Le discours en faveur de l’euthanasie repose sur l’idée d’une liberté absolue, celle de mettre fin à sa vie. De manière similaire, l’avortement repose sur une liberté perçue comme totale, celle de mettre fin à la vie d’un enfant à naître.
Avec l’avortement, ce sont les parents qui prennent cette décision pour leur enfant. Avec l’euthanasie, on pourrait imaginer, à terme, des situations où des enfants décideraient de faire euthanasier leurs parents. Cela dit, face à la peur légitime de la souffrance en fin de vie, la réponse appropriée n’est pas l’euthanasie, mais le développement des soins palliatifs. Ces derniers doivent devenir une priorité absolue, avec une couverture à 100 % et non une réponse marginale.
Enfin, il est utile de rappeler que, comme pour l’avortement, les garde-fous proposés au départ dans les débats sur l’euthanasie risquent d’être progressivement abandonnés. L’expérience des décennies passées sur l’avortement le montre : remboursement progressif jusqu’à 100 %, suppression des délais de réflexion, suppression de l’autorisation parentale. Ce glissement est prévisible et devrait appeler à une prudence extrême.
| Quelles solutions proposez-vous pour diminuer le nombre d’avortements ?
L’une des propositions phares de la Marche pour la Vie est la mise en place d’une mission d’étude parlementaire dédiée aux causes de l’avortement. Cela permettrait d’en analyser les raisons profondes et d’y apporter des réponses adaptées. Il faut rappeler que la France, en signant la convention du Caire en 1994, s’est engagée à ne pas considérer l’avortement comme un moyen de planification familiale et à promouvoir des politiques de prévention. Ces engagements, malheureusement, ne sont pas respectés.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Chaque année, environ 243 000 avortements sont pratiqués en France, contre 90 000 en Allemagne et 65 000 en Italie, bien que ces pays soient comparables en termes de population et de natalité. Cela représente 360 avortements pour 1 000 naissances en France, soit près de trois fois plus qu’en Allemagne (129 pour 1 000 naissances). Ces données soulignent un problème structurel qui devrait alerter les décideurs publics.
Il est impératif d’adopter des politiques publiques courageuses, inspirées des bonnes pratiques observées dans d’autres pays. Cela permettrait de réduire ce drame, dont les impacts ne sont pas seulement humains, mais aussi économiques et démographiques.
| Peut-on évaluer le coût de l’avortement pour la société française ?
Il est difficile de fournir une estimation précise sans données actualisées. Cependant, il est certain que l’avortement a un coût direct pour l’État, notamment en raison de sa prise en charge intégrale par la Sécurité sociale. Ce choix est d’autant plus critiquable qu’une femme décidant de mener sa grossesse à terme n’est pas prise en charge à 100 % pour l’ensemble des actes médicaux liés à sa maternité.
Le coût dépasse également le cadre financier. Depuis la loi sur l’avortement de 1975, plus de 10 millions d’enfants n’ont pas vu le jour en France. Cela représente un impact économique considérable : perte d’emplois induits, services publics non créés (écoles, enseignants, etc.), activité économique perdue. Une mission d’études parlementaires resterait idéale.
Amitiés patriotes
L’équipe IDNF
Merci pour ce combat qui est certainement l’un des plus importants, j’y suis particulièrement sensible ayant été conçu lors du viole de ma maman qui n’a pas cédé à la possibilité d’une, telle démarche alors jeune fille mère mineure à l’époque…
Je souhaiterai organiser un événement pour mars prochain….Est-il possible d’avoir u entretien sécurisé ? Merci et a bientôt.
Bonjour l’équipe IDNF,
Bravo pour ce beau combat courageux dont je partage l’esprit. Je suis encore plus fier de mon adhésion…
Amitiés Patriotiques.
Merci à toi Gael.
A très vite