Du sectarisme…
À regarder la vie politique en France, je ne peux que constater l’omniprésence du sectarisme. Cette façon de voir les rapports humains, reposant sur l’absolue certitude d’avoir raison, débouche inévitablement sur l’utilisation de tous les moyens pour mettre en application des idées tenues comme seules vraies. Ainsi le sectarisme est intime des idéologies, du dogmatisme, et de la dictature, ou plutôt du totalitarisme. Il débouche inévitablement sur l’intolérance, la violence verbale, et de proche en proche, peut s’appuyer sur le terrorisme intellectuel et même physique. Il ambitionne de ne plus avoir d’adversaires. Dès qu’il le peut il agit dans ce sens. La censure, le contrôle des médias, sont ses outils et le détournement du Droit une de ses pratiques pour faire taire ou mettre à bas ses opposants. Maintenir une apparence démocratique dans ses actes, lui offre une fausse preuve de respectabilité.Ce masque facilite l’endoctrinement et évite la mauvaise image des coups d’État.

L’Union européenne, née d’un lent processus de conquête des esprits et de soumission des peuples, repose désormais ouvertement sur une vision sectaire des sociétés. Hors de l’européisme point de regard accepté sur les relations entre États membres, voués d’ailleurs à disparaître. Rapporté aux individus, il s’agit de la négation de l’autre en tant qu’être réfléchi, tout comme, pour le collectif des citoyens, d’un rejet absolu de l’histoire et des solidarités qu’elle a pu créer.
Nous trouvons aussi chez les endoctrinés de l’européisme, ce que certains psychiatres à la suite d’Alfred Adler, nomment un complexe de supériorité. Souvent, ce sentiment se traduit par un comportement nuisible envers les autres.
Au nom de cette certitude d’être dans le vrai à peu près tout devient permis qui contribue à la propagation de cette vérité.
Le seul obstacle rémanent s’avère ce reliquat de démocratie. N’étant plus réellement utile, tant le pouvoir sectaire se sent désormais assuré, il faut le détruire afin que s’établisse définitivement l’État européen. La démocratie repose sur l’affrontement des idées et l’expression libre du peuple, ce que l’européisme ne peut admettre étant donné qu’il est convaincu de détenir la vérité.
La démocratie doit donc être progressivement dénaturée avant de disparaître à l’instar des États et des Nations.
Ce sectarisme européiste s’est établi selon un plan subtil dont la mise en œuvre porta sur plusieurs décennies. Il ne pouvait pas en être autrement car au tout début du processus, les nations s’établissaient comme des faits solides. Elles sortaient des guerres qui les avaient chacune solidement unies pour la sauvegarde de leur existence. Elles étaient cependant, pour les concepteurs de ce plan, les édifices à abattre. Il fallait les détruire ou les asservir, mais toute action brutale se voyait d’emblée vouée à l’échec. La patience s’avérait nécessaire.
Ce plan conçu outre-atlantique vit sa mise en œuvre initiale par quelques commis de Washington. Leurs noms sont connus et bien évidemment souvent encensés, Monet, Schumann, Pleven, Pinay, Delors et quelques étrangers. Ils furent parfois responsables de haut niveau dans les banques états-uniennes dont ils servirent toujours les intérêts, impliqués dans les structures européennes, ou encore informateurs de la CIA, notamment sur le nucléaire français. Tout cela est authentifié. Ils furent aussi ministres…
Tout commença avec le traité de Rome de 1957 qui, s’il avait été présenté à la ratification après le retour du général de Gaulle au pouvoir, n’aurait jamais été signé. Il y était stipulé que « le traité établit la Communauté Économique Européenne (CEE) et ouvre une nouvelle ère d’intégration toujours plus étroite en Europe ». Des analystes objectifs et attentifs auraient d’emblée pu s’étonner de cet engagement pour l’avenir. Par la suite, à petits pas, s’est accomplie cette intégration assurant le programme de destruction des nations. Maastricht, Schengen, Lisbonne, ont apporté des sujétions supplémentaires au point qu’aujourd’hui la France est politiquement, socialement, financièrement, économiquement, culturellement et juridiquement, bancale. Elle ne peut résoudre ses problèmes majeurs dont le traitement dépend du bon-vouloir de la Commission bruxelloise, de fonctionnaires apatrides, d’instances judiciaires supranationales et de 26 autres membres de cette organisation.
Elle ne peut répondre aux besoins de ses agriculteurs, à sa détresse industrielle, économique, financière et sociale, ou encore à la submersion islamique ou au trafic de drogue et à l’insécurité qui leur est corrélative. Ses politiques étrangère et militaire sont bridées par l’inclusion de l’organisation européenne dans l’enserrement états-unien renforcé par l’OTAN. Elle perd l’influence de sa langue et voit ses amis l’abandonner.Elle n’existe plus qu’à moitié; et encore!
La moitié restante subit un parlement où nul ne veut admettre l’origine de cette situation de semi-liberté. De la droite à la gauche, l’Europe apparaît comme un fait entendu. Nul ne souhaite officiellement que la France quitte ce système écrasant que chérit un chef de l’État pourtant notablement contesté. On se tait.
Certains parmi les plus avisés imaginent une réforme du système. Ils font peu de cas de la règle de l’unanimité et des intérêts divergents de pays fondamentalement différents. En privé toutefois les critiques s’intensifient. Nous avons là une preuve manifeste de la réussite du totalitarisme européen. Les européistes ont parfaitement suivi leur plan. Ils l’ont d’autant mieux appliqué, jusqu’à ce jour, qu’ils ont trouvé des alliés de circonstance avec la gauche extrême, LFI, les Verts, les communistes et quelques socialistes, habitués au totalitarisme, mais veufs de l’idéologie marxiste. Le marxisme étant mort, ils ne disposent plus de doctrine sinon d’un vague corpus libertaire et systématiquement opposant à l’ordre traditionnel. Leur propre sectarisme croit pouvoir utiliser le sectarisme européiste. En conséquence ils aboient et collaborent au sabotage de l’État. Contester, dénaturer et exiger, participent au chaos propice à l’établissement de cette nouvelle idéologie européiste. Ils seront floués car ils sont manipulés. Mais, après tout, l’internationalisme financier peut se substituer à l’internationalisme prolétarien; l’hégémonie états-unienne à l’impérialisme soviétique. Ils sont cousins dans la détestation des nations autres que la nation dominante.
Leur façon de faire, flattant de sombres instincts, au nom de la liberté de chacun, attire quelques esprits malades, oublieux de la liberté collective. Mais surtout leur puissance verbale, portée par des médias asservis, et leur activisme, finissent par influencer les partis classiques de gauche, mais aussi de droite. Quant à la Droite, en vérité, elle fait ce que l’air du temps lui dit de faire et se soumet bêtement à des obligations en contradiction avec ses fondements. S’agissant du Centre, il est par essence docile.
Observons les lois et les récentes modifications de la constitution. Elles s’éloignent toutes, pour les principales, de l’évolution normale de l’esprit devant présider à la destinée de la nation dans une enveloppe respectable et civilisée. Elles participent à la dislocation de la société. Elles aident les sectateurs de l’UE à avancer vers la massification et le désarmement moral du peuple.
Elles sont en réalité un des outils d’opportunité des activistes européens.
Il n’est donc pas étonnant que les européistes, soutiennent tout ce qui peut paraître révolutionnaire: wokisme, indigénisme, antispécisme, communautarisme, régionalisme, féminisme, islamisme… S’agissant de cet autre sectarisme qu’est l’islam, le sectarisme européen, voyant en lui un allié efficace pour la destruction des nations, fait preuve de beaucoup de mansuétude à son égard. Il le laisse croître en influence et en adeptes au travers d’un flot humain submersif. Attitude risquée. Un sectarisme pourrait en remplacer un autre.
Le peuple ne comprend plus cette classe politique inapte à répondre à ses légitimes revendications, refusant de voir l’origine de ses maux et incapable de le protéger des toutes les dérives mentales et extrémistes. Les enquêtes d’opinion le disent. Cette classe politique se perd dans ce qui lui reste. Elle joue sur des détails sémantiques, s’abonne aux assertions solennelles, se chamaille sur un budget dont la gestion réelle lui échappe, fait croire à sa conscience et laisse stagner le pays, permettant ainsi aux européistes de confirmer leur sectarisme et l’urgente nécessité de mettre un terme aux nations. Serait-elle vendue collectivement à l’UE qu’elle n’agirait pas autrement. Je crois surtout qu’elle manque de ce qui élève l’être humain: le courage. Mais tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse.
Il serait sans nul doute temps que cesse cette folie. Le pouvoir appartient au peuple comme le stipule l’article III de la Constitution: « la souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. Le suffrage peut être direct ou indirect dans les conditions prévues par la Constitution. »
Le peuple visiblement ne fait plus confiance à ceux qui, élus par lui, ont détourné frauduleusement la souveraineté nationale. Nous sentons d’ailleurs grandir en lui la conscience de cette illégitimité et la volonté de reprendre ce qui lui appartient.
GENERAL (2S) H.ROURE