COLLOQUE DU 8 FEVRIER
PRESENTATION DU COLLOQUE PAR PATRICE MAGNERON PRESIDENT DE L IDNF
Patrice MAGNERON introduit le colloque en remerciant son équipe très motivée. En organisant cet événement, il entend porter un message d’espoir. Non sans humour, il précise qu’il n’est pas Jeff Bezos. Il n’aurait pas lui détruit l’humanité en reconstruisant Amazon comment Amazon après avoir été en déficit les 15 premières années est devenu incontournable avec la livraison gratuite, les entrepôts où travaillent des salariés payés à bas coûts. Il dénonce la forte marge qui est prise sur les entreprises partenaires d’Amazon. Les bénéfices partent aux États-Unis et Amazon ne paye que 5,5% d’impots en France.
Dans notre pays, la moitié du capital des entreprises est détenue par l’étranger. On est dans une dépendance diplomatique et normative. Les normes anglo-saxones s’imposent partout.
La grande question qui se pose ; le pays est dépendant, doit-on se replier sur soi ?
C’est vrai, c’est facile de dire que c’était mieux avant Mais perdre la nation, la souveraineté nationale, c’est perdre aussi l’identité. Notre nation, qui était écoutée, s’est vidée de toute substance. Ce sont nos choix qui sont responsables de cette situation Il y a une crise démocratique de la faute des hommes politiques. Mais qui veut prendre la responsabilité ? En 1989 avec la chute du du mur, il semblait que le camp du bien l’avait emporté. L’intérêt privé semble désormais l’emporter. L’insécurité ne trouve aucune réponse. Le système de santé n’est pas meilleur.
Bref, que va t-on transmettre à nos enfants ?
Les fractures sont importantes. Les médias sont également responsables avec la pléthore d’informations. On gesticule en cause On va vers la censure, on va vers du crédit social. On avait une société qui aime la vie et aujourd’hui on régit la mort. Il faut lier une nation, débarrasser des fractures d’où l’intérêt de ce colloque qui va – espérons le – proposer des solutions !
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Laurent Henninger et Thierry Mariani L’EUROPE VA T ELLE DEVENIR LE 51 EME ETAT DES ETATS UNIS ?
Laurent Henninger et Thierry Mariani sont tous deux des personnalités publiques françaises avec des parcours et des intérêts différents, mais ils ont tous deux contribué à des discussions et débats sur les relations entre l’Europe et les États-Unis.
Laurent Henninger est un historien militaire français connu pour ses travaux sur l’histoire des conflits et les stratégies militaires. Il a publié plusieurs ouvrages et articles explorant comment les dynamiques historiques influencent les relations internationales, y compris la place de l’Europe dans le contexte géopolitique mondial. Son analyse permet de comprendre comment l’Europe perçoit son autonomie face aux influences américaines.
Thierry Mariani, quant à lui, est un homme politique français qui a été député européen. Membre du Rassemblement National, il a des positions souvent critiques à l’égard de l’intégration européenne et des politiques de l’UE, parfois perçues comme étant trop alignées sur les intérêts américains. Il a participé à des débats sur la souveraineté européenne, la défense européenne, et les relations transatlantiques.
Le slogan « L’Europe, 51ème Etat de la bannière étoilée » est une critique satirique ou provocatrice suggérant que l’Europe pourrait être vue ou pourrait devenir trop dépendante des États-Unis, perdant ainsi son autonomie politique, économique ou militaire. Cette phrase est utilisée pour alimenter les débats sur l’indépendance européenne, la politique étrangère, et la défense commune
Laurent Henninger explique que l’Europe n’était pas un rêve et que la nation française s’était formée contre l’empire Romain-germanique. Henninger a apporté une perspective historique à cette discussion, examinant comment les relations passées entre l’Europe et les États-Unis ont façonné l’actuelle dynamique géopolitique.
Aujourd’hui, les États-Unis modèlent le récit du monde. C’est ce modèle que nous suivons. L’Europe n’a plus de puissance, on se préoccupe de la police des poubelles, alors que les USA et la Chine embrassent des politiques touchant à la géopolitique : on vit un tournant passionnant.
Dans le domaine militaire, les USA ont imposé le F 35 ; tous les pays européens qui vont l’acheter, financent ainsi la recherche américaine, mais en plus les Americains pourront tout savoir de leurs vols. On est loin de l’indépendance.
Pour Henninger, l’Europe est un État client comme Porto Rico, c’est même plus que cela.
Trump n’est pas un sauveur. L’appeler ainsi, ça veut dire qu’on est soumis. Or il peut être très bien pour les États-Unis, mais pas pour la France. L’intervenant n’est pas du tout concerné par ses positions anti wokes qui pourraient être si essnentielles pour nous ; A ses yeux, le holisme ne semble pas un danger.
Au fil de la discussion, il dit qu’il ne veut pas parler d’élites, que ceux qui nous gouvernent sont des racailles, ce sont des oligarques.
Thierry Mariani, en tant que politicien, s’est concentré sur les implications politiques actuelles, critiquant la dépendance européenne envers les États-Unis en termes de sécurité, de politique étrangère, ou de décisions économiques. Il a notamment rappelé la dépendance militaire et stratégique dans le cadre de l’OTAN Il a expliqué la soumission aux règles extra territoriales, la dépendance énergétique vis à vis des États-Unis, la dépendance diplomatique.
Mariani est très surpris par l’adoration des Knafo, Zemmour pour Trump, il ne comprend pas que l’on se précipite dans les bras de de Trump; il estime que le Rassemblement Narional a bien fait de prendre du recul et d’envoyer à Washington un personnage peu important.
Trump peut nous réveiller !Va-t-on se décider à se soumettre aux États-Unis ou se défendre ?Certains Européens pensent qu’il faut se réveiller et agir. D’autres au contraire affirment qu’il faudra acheter encore plus aux Américains et donc être de plus en plus dépendant. À la question, comment la France peut-elle s’en sortir face à l’Europe et à Trump ? Mariani estime que l’Union européenne est en déclin et qu’on ne peut pas en sortir de l’UE à cause du surendettement. Mais pour lui il est incontestable que l’Europe a commencé sa dislocation. Henniger estime qu’il faut plutôt en sortir : il affirme aussi qu’elle s’écroulera toute seule.
Les deux intervenants sont vivement applaudis.
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Catherine Rouvier et Étienne Chouard« CRISE POLITIQUE ET INSTITUTIONNELLES
Catherine Rouvier et Étienne Chouard sont deux figures notables dans le domaine du droit et de la politique en France, souvent associées dans des discussions sur la démocratie et les institutions.
Catherine Rouvier est une professeure de droit public, spécialiste en droit constitutionnel. Elle est reconnue pour son expertise dans les questions institutionnelles et constitutionnelles, et elle a participé à divers colloques et débats sur ces thèmes.
Étienne Chouard est un enseignant en économie et gestion, devenu célèbre pour son activisme en faveur de la démocratie directe et du référendum d’initiative citoyenne (RIC). Il est connu pour sa critique des institutions actuelles et son plaidoyer pour une nouvelle constitution rédigée par les citoyens eux-mêmes. Chouard est une figure controversée, souvent associée à des mouvements comme les Gilets Jaunes et critiquée pour certaines de ses affiliations ou déclarations.
Leur collaboration met en lumière les débats actuels sur la réforme institutionnelle en France, avec une attention particulière sur la démocratie participative et les défis
Catherine Rouvier. Elle présente son livre. La France Colin Maillard. Elle estime que le peuple a un bandeau sur les yeux. Elle est rentrée au RN lorsqu’elle voulait en savoir plus. Elle constate que il n’y a pas que des débiles mentaux dans ce parti. Elle estime que la colère est immense, Il y a une crise de confiance ; Les gens sont échaudés quand ils voient ce qui se passe. Pour elle, ce livre est lié à la souveraineté. La France n’est plus un pays souverain ; Elle expliquera le contexte historique Elle estime qu’il y a une confiscation de la souveraineté par l’Europe. À l’origine, l’Europe n’était pas faite pour faire un État supranational, contrairement à ce que l’on dit. C’était une communauté créée pour mettre ensemble une conjonction d’intérêts : un vivre ensemble. Il n’était pas pour elle, utile de faire une constitution car à l’origine, on réunissait des pays qui devaient avoir chacun leur constitution ; dans tous les pays, on était en démocratie et chacun respectait les régles. Cela n’aurait pas dû poser de problème.
Catherine Rouvier fait une démonstration en disant que plus l’Europe s’est intéressé
aux détails, plus ça s’est fait contre la souveraineté des nations, notamment dans le domaine des discriminations.
Catherine Rouvier en s’appuyant sur Renan, explique ce qu’est une nation. On a perdu la conscience de l’unité et le désir de vivre ensemble !
Etienne Chouard estime que les élus ne doivent pas avoir le pouvoir de faire les lois. Il estime que , ça revient au peuple. Il s ‘oppose à la démocratie représentative. L’émancipation humaine passe par le pouvoir constituant qui doit appartenir à chacun. En 1789, les marchands ont pris le pouvoir Et il faut maintenant les sortir. Nous sommes tous des souverains pour jeter dehors les marchands !L’intervenant est passionné et veut convaincre.
Le temps est trop court répondre à toutes les interrogations suscité par ce débat de fond.
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Henri GUAINO // Jean-Frédéric POISSON : « Quel modèle social français au 21ème siècle ? »
Henri GUAINO // Jean-Frédéric POISSON en francais
Henri Guaino et Jean-Frédéric Poisson sont deux figures politiques françaises connues pour leur engagement dans le spectre de la droite conservatrice et souverainiste.
Né le 11 mars 1957 à Arles, Henri Guaino est un ancien haut fonctionnaire et conseiller politique. Il est surtout connu pour avoir été le conseiller spécial et rédacteur des discours de Nicolas Sarkozy pendant sa présidence (2007-2012). Guaino est souvent associé à la tradition gaulliste et conservatrice.
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Député de la 3e circonscription des Yvelines de 2012 à 2017, sous l’étiquette Les Républicains (anciennement UMP). Candidat à la présidence de l’UMP en 2012, mais n’a pas obtenu suffisamment de parrainages, soutenant finalement Jean-François Copé.
Candidat à l’élection présidentielle de 2017, il n’a pas réussi à réunir les parrainages nécessaires et s’est retiré.
Connu pour ses positions eurosceptiques, ayant voté « non » au référendum sur le traité de Maastricht en 1992 et à celui sur la Constitution européenne en 2005. :
Défenseur d’une identité nationale forte et critique des tendances fédéralistes de l’Union européenne.A près sa défaite aux législatives de 2017, il a annoncé son retrait de la vie politique pour devenir commentateur, notamment sur Sud Radio.
Guaino reste actif dans le commentaire politique, exprimant souvent des inquiétudes sur le déclin de la civilisation occidentale et la nécessité de revenir aux valeurs traditionnelles. Il a publié plusieurs ouvrages, dont « Ils veulent tuer l’Occident » (2019) et « De Gaulle, le nom de tout ce qui nous manque » (2020).
Né le 22 janvier 1963 à Belfort, Jean-Fréderic Poisson est un homme politique avec une formation en philosophie et en droit. Il est connu pour ses positions conservatrices et démocrates-chrétiennes.
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Maire de Rambouillet de 2004 à 2007 et député de la 10e circonscription des Yvelines de 2007 à 2017. Président du Parti Chrétien-Démocrate (PCD), qu’il a renommé « VIA, la voie du peuple » en 2020.
Candidat à la primaire de la droite en 2016, où il a terminé sixième sur sept candidats.Annoncé comme candidat à l’élection présidentielle de 2022, mais s’est retiré pour soutenir Éric Zemmour.
En 2024, il s’est allié au parti Les Patriotes de Florian Philippot pour les élections européennes, figurant en troisième position sur leur liste.
Fort défenseur des valeurs familiales traditionnelles, de la souveraineté nationale et de l’euroscepticisme. Il s’est opposé aux politiques sociales progressistes, comme le mariage homosexuel et les lois bioéthiques .A co-fondé la plateforme « Les Amoureux de la France » avec Nicolas Dupont-Aignan en 2017, bien que des tensions soient apparues par la suite.
Poisson reste actif dans la politique conservatrice, se concentrant sur des questions comme l’identité nationale et l’opposition à la mondialisation. Il a écrit des livres tels que « L’Islam à la conquête de l’Occident » (2018) et « La voix du peuple » (2020).
Guaino et Poisson évoluent tous deux dans le spectre conservateur et souverainiste, critiquant souvent l’Union européenne et prônant une identité nationale forte. Ils partagent des racines gaullistes ou démocrates-chrétiennes, bien que Guaino soit plus marqué par le gaullisme et Poisson par le conservatisme chrétien.
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Guaino et Poisson soulignent leur intérêt commun pour discuter de l’avenir social et politique de la France d’un point de vue conservateur.
Bien qu’ils partagent certaines convictions idéologiques, Guaino a un parcours plus institutionnel en raison de son rôle sous Sarkozy, tandis que Poisson s’est souvent positionné comme un outsider, représentant des partis plus petits et idéologiquement rigides comme le PCD. Cette différente rend particulièrement intéressante la rencontre de ce jour.
Henri Guaino démontre que la souveraineté est un droit imprescriptible. Il faut donc défendre le contenu. Actuellement le peuple n’a plus d imaginaire commun, donc il n’y a plus de société possible. Comment en sommes nous arrivés là ?Le système économique est détruit. La mondialisation n’était pas heureuse. La construction européenne ne pouvait pas conduire à autre chose.
Il faut s’interroger sur la signification de l’élection de Trump et ne pas détruire ce qui existe, il faut un imaginaire commun ; La notion de peuple est essentielle. Le peuple rêve côte à côte !
Jean-Frédéric poisson rappelle que le modèle social a des racines dont les chrétiens sociaux ; Napoléon III était un grand dirigeant. Il estime qu’une société doit être une société de confiance et pour cela, il faut le respect et la responsabilité Et tout cela s’oppose à l’égalitarisme. Il analyse les conséquences du télé-travail trop individualiste. Il estime qu’en attaquant la famille qui est la cellule de base, on a fracturé le modèle social.
Guaino évoque la période où il a été au chômage Il ne supporte pas que l’on banalise ce qui a été une grande souffrance pour lui. Il ne supporte pas d’entendre dire que les chômeurs sont des paresseux. Et il insiste sur l’importance de la conscience sociale. Pour traiter des retraites, il estime qu’il faut supprimer les références à l’âge et s’occuper des annuités.
Poisson insiste sur le fait que l’on a tout dans le droit social ; il faut élaguer et faire confiance aux acteurs de terrain et aux corps intermédiaires.
Malgré la description d’une situation difficile, les deux intervenants estiment que la situation peut être sauvée avec du courage, de la confiance et de la responsabilité.
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Yves BONNET // Eric DENECE // Député BAMANA // Ibrahim BACAR : « Quels enjeux à Mayotte :
Ancien responsable des services de renseignement français, Yves Bonnet a été directeur de la Direction de la Surveillance du Territoire (DST) de 1982 à 1985. Il est souvent cité dans des discussions sur la sécurité et les enjeux géopolitiques, y compris récemment à propos des défis de Mayotte. Bonnet s’est également exprimé sur des sujets internationaux, critiquant notamment les politiques occidentales dans des conflits comme celui en Ukraine, comme mentionné dans diverses interviews et analyses.
Analyste géopolitique français et directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R), Eric Denécé est connu pour ses commentaires sur les relations internationales, le renseignement et les questions de sécurité. Denécé a été mentionné dans des discussions sur l’importance stratégique de Mayotte et a également commenté les conflits mondiaux, souvent avec une position critique envers les récits occidentaux.
Anchya Bamana est une femme politique française, membre du Rassemblement National (RN). Elle a été élue députée de Mayotte en 2024, devenant l’une des premières députées RN d’un territoire d’outre-mer. Bamana est active sur les questions locales à Mayotte, telles que la sécurité, l’immigration et le développement, et a notamment été impliquée dans l’accueil de personnalités politiques comme Marine Le Pen sur l’île.
Ibrahim Bacar est une figure locale à Mayotte, souvent mentionnée dans les discussions sur la dynamique politique et sociale de l’île.
Bamana, députée de la 2e circonscription de Mayotte et membre du Rassemblement National (RN), a formulé plusieurs propositions pour répondre aux défis auxquels fait face Mayotte. Ses priorités incluent l’immigration, la sécurité, la santé, le développement économique et les infrastructures. Bamana met l’accent sur la lutte contre l’immigration clandestine, qu’elle considère comme un défi majeur pour Mayotte. Il faut supprimer le droit du sol. Elle propose d’externaliser les demandes d’asile en créant des centres de rétention administrative dans des pays voisins comme Madagascar et la Tanzanie, afin de réduire la charge financière pour Mayotte et la France.
Elle soutient la mise en place d’un « rideau de fer maritime » pour freiner l’immigration illégale par la mer, une idée précédemment évoquée par l’ancien ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Bamana souligne la nécessité de s’attaquer au coût élevé de la vie à Mayotte en luttant contre les monopoles dans des secteurs tels que l’énergie, la distribution et l’aviation. Elle soutient également la construction d’une piste longue pour accroître la concurrence dans le transport aérien et réduire le prix des billets.
Elle milite pour ce qu’elle appelle un « alignement social », visant à aligner les prestations sociales et les infrastructures de Mayotte sur celles de la métropole.
Bamana soutient la construction d’usines de dessalement et du barrage d’Ourovéni pour résoudre les problèmes de pénurie d’eau, ainsi que des efforts pour lutter contre la déforestation. Elle insiste sur l’importance de répondre aux impacts du changement climatique, en particulier pour les communes côtières de Mayotte, et critique le manque de mise en œuvre des décrets existants sur l’aménagement du littoral pour prévenir la submersion marine.
Bamana appelle à l’intégration de Mayotte dans la Commission de l’Océan Indien (COI), estimant que l’exclusion de l’île de cet organisme régional entrave son développement. Elle voit la nomination de Thani Mohamed Soilihi au poste de secrétaire d’État à la Francophonie et aux Partenariats internationaux comme une opportunité pour avancer sur ce dossier.
Suite au cyclone Chido en décembre 2024, Bamana a critiqué la distribution de l’aide alimentaire, remettant en question la pertinence de fournir des produits comme la farine et l’huile sans électricité, et a appelé à des efforts de secours plus efficaces. Elle a exhorté le gouvernement à déclarer l’état d’urgence à Mayotte pour répondre aux crises de sécurité et humanitaires exacerbées par le cyclone, mettant en lumière des problèmes tels que les pénuries de nourriture et d’eau et l’augmentation de la violence.
Tous les intervenants pour sont d’accord pour reconnaître que la France a une chance extraordinaire d’avoir Mayotte en raison de son positionnement géographique et donc il faut saisir cette opportunité et régler les deux problèmes cruciaux ; celui de l’eau et du droit du sol. Un projet pour une perspective d’avenir, créer une base militaire.
Une table ronde particulièrement intéressante grâce à l’expérience d ‘un ancien prefet et de personnes investies dans la politique actuelle de l’île.
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Grégory HOUILLON // Maurice SIGNOLET : « Quelles solutions face à l’insécurité ?
Grégory Houillon est un universitaire et chercheur français, maître de conférences en droit public à l’Université de Poitiers. Il est également commandant de réserve à la Gendarmerie des transports aériens (GTA). Ses domaines de spécialisation incluent le droit public économique, le lobbying, et les questions juridiques liées à l’aéronautique civile.
Houillon est l’auteur de plusieurs ouvrages et articles, notamment :
« Le lobbying en droit public » (Bruylant, 2012), une étude approfondie sur le lobbying dans le cadre juridique français.
« Lobbying : du déni au défi » (Presses Littéraires, 2017), co-écrit avec Pascal Dupeyrat, qui explore les enjeux du lobbying dans la sphère publique.
Il a également contribué à des travaux sur l’analyse du cycle de vie (ACV) et sur le droit et la criminalité dans le secteur aérien.
Houillon est actif dans des colloques et des publications académiques, souvent sur des sujets liés à la gouvernance, à l’action publique, et à la pédagogie juridique. Par exemple, il a participé à des événements sur la doctrine en droit administratif et sur les ententes et cartels (2009-2023).
Houillon est un expert en droit public et en questions de sécurité, notamment dans le domaine de l’aéronautique.
Maurice Signolet est un ancien commissaire divisionnaire de la police nationale française. Il a exercé des fonctions importantes dans le domaine de la sécurité publique, notamment à Aulnay-sous-Bois (93), et a été témoin du durcissement des relations entre les policiers et une partie de la population dans les banlieues.
Signolet a été impliqué dans des discussions sur les problématiques de sécurité, notamment le refus d’obtempérer, qu’il a qualifié de « phénomène de société ».
Il a également commenté des affaires médiatiques, comme l’affaire Pierre Palmade, en mettant en garde contre les comportements à risque liés à la consommation de drogue.
En 2021, il a critiqué le désengagement de l’État dans ses fonctions régaliennes, notamment après le meurtre d’un policier à Avignon.
Signolet est également auteur d’un ouvrage intitulé « Objectif sécurité », où il aborde les problématiques liées à la sécurité et critique l’analyse et la réactivité des politiques publiques dans ce domaine.
Signolet a été mentionné comme délégué national à la sécurité du parti Debout la France, dirigé par Nicolas Dupont-Aignan, en 2018, ce qui reflète son implication dans des discussions politiques sur la sécurité.
En tant qu’ancien commissaire, Signolet est une figure reconnue dans les débats sur la sécurité publique et les relations police-population. Ses commentaires sur des sujets comme le racisme dans la police ou les manifestations de policiers montrent son engagement dans ces questions.
Ils ont tous les deux des domaines d’expertise distincts mais complémentaires :
Grégory Houillon est un universitaire spécialisé dans le droit public et les questions juridiques liées à la sécurité, notamment dans l’aéronautique. Ses travaux sont académiques et théoriques, avec un accent sur la gouvernance et le lobbying.
Maurice Signolet, en tant qu’ancien commissaire divisionnaire, a une expérience pratique dans la gestion de la sécurité publique et les relations police-population. Ses contributions sont plus opérationnelles et politiques. Leurs domaines d’expertise pourraient se croiser dans des discussions sur la sécurité, la gouvernance ou les politiques publiques. Par exemple, les travaux de Houillon sur le droit public pourraient théoriquement informer les débats sur la sécurité publique dans lesquels Signolet est impliqué.
Le tableau apocalyptique de la situation est dressé. Les deux hommes insistent sur l’augmentation de la violence. La notion d’autorité est bafouée ;Il est indispensable de revenir de remettre le l’Église au milieu du village et redonner de l’autorité aux policiers et aux gendarmes. Les peines doivent être exemplaires et executées. Il faut agir sur les fonctions de police, revoir la chaîne pénale.
Des mesures de bon sens s’imposent face à la situation qui en raison de la drogue et de la submersion de l’immigration ne cesse de se dégrader. Ils accordent une importance essentielle à la nécessité de restaurer la famille ;sa dislocation et les cas de familles monoparentales sont nombreux parmi les délinquants.
Les témoignages des deux intervenants ont eu un fort impact sur l’assemblée très concernée par ces problématiques qui envahissent leurs vies quotidienne.
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Christian PERRONNE // Marc DAOUD : « Comment réparer la médecine : pansements ou scalpel ?
La discussion entre Christian Perronne et Marc Daoud est intitulée « Comment réparer la médecine : pansements ou scalpel ? »
Médecin infectiologue français, Christian Perronne est connu pour ses positions controversées sur des sujets médicaux et de santé publique, notamment sa critique de la gestion de la pandémie de COVID-19, des politiques vaccinales et de l’influence de l’industrie pharmaceutique sur le système de santé. Il a également été un défenseur des approches alternatives pour le traitement de maladies chroniques comme la maladie de Lyme. Perronne a été démis de ses fonctions de chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Raymond-Poincaré en 2020, bien qu’il ait été blanchi de certaines accusations disciplinaires en 2022.
Associé au magazine Nexus, Marc Daoud est connu pour remettre en question les récits scientifiques et médicaux dominants. Nexus est souvent critiqué pour promouvoir des théories alternatives et des perspectives non conventionnelles.
Le titre « pansements ou scalpel ? » est un débat sur la nature des solutions nécessaires pour réparer le système de santé : des mesures superficielles et temporaires (pansements) ou des réformes profondes et structurelles (scalpel).
Perronne a souvent dénoncé ce qu’il considère comme une dégradation du système de santé français, en raison de la bureaucratie, des coupes budgétaires et de la centralisation excessive. Il critique la perte d’autonomie des médecins au profit des administrateurs.
Perronne et Daoud partagent une méfiance envers l’industrie pharmaceutique, accusée de privilégier les profits au détriment de la santé des patients. Perronne a par exemple critiqué la promotion de médicaments coûteux au détriment de traitements moins chers et potentiellement efficaces.
Cette thématique est cohérente avec les positions de Perronne sur des traitements comme l’hydroxy chloroquine pendant la pandémie de COVID-19, où il a dénoncé des influences politiques et financières.
Perronne prône des approches plus individualisées et holistiques, notamment pour des maladies chroniques comme la maladie de Lyme. Il critique l’uniformisation des protocoles médicaux qui ne tiennent pas compte des spécificités des patients.
Daoud, à travers Nexus, promeut souvent des perspectives alternatives, parfois en opposition avec le consensus scientifique, notamment sur les vaccins ou certains traitements.
La métaphore du titre suggère une discussion sur la nécessité de réformes profondes. Perronne, en particulier, plaide pour des changements en profondeur, comme réduire l’influence des laboratoires pharmaceutiques, redonner du pouvoir aux médecins et recentrer le système sur les besoins des patients.
Perronne a souvent dénoncé l’érosion de la confiance du public envers les institutions de santé, notamment pendant la pandémie. Il critique les mesures qu’il juge autoritaires, comme les obligations vaccinales, et la censure des opinions médicales divergentes.
Il s’agit de restaurer la confiance par plus de transparence, de responsabilité et de respect pour le débat scientifique.
Pour Péronne, il s’agit de redonner un peu d’argent au milieu médical. A partir de là, tout est possible. Il faut redonner de l’humain.Et il faut par exemple à l’hôpital que les Médecins soient en contact avec les malades et qu’ils ne restent pas devant leur écran. Il a été très choqué par le fait que certains médecins restent dans un bureau et n’aillent jamais sur le terrain.
Les deux intervenants ont répondu à de nombreuses questions notamment sur les vaccins. Un vif interêt pour ces questions.
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Frédéric AIGOUY // Xavier AZALBERT : « De “causes toujours” à “tais toi”EN FRANCAIS
La discussion entre Frédéric Aigouy et Xavier Azalbert, intitulée « De ’causes toujours’ à ‘tais toi’ », porte sur les menaces pesant sur la liberté d’expression, un sujet brûlant dans le contexte actuel en France et ailleurs. Cette conversation explore les défis auxquels sont confrontés les journalistes, les médias indépendants et les citoyens face à ce que les intervenants perçoivent comme une censure croissante et une restriction des libertés fondamentales.
Journaliste indépendant, Frederic Aigouy est connu pour son travail avec des médias comme RT France avant sa fermeture en 2023 en raison des sanctions européennes contre la Russie. Il s’est fait remarquer en 2024 lorsqu’il a été privé de son accréditation à l’Élysée après avoir posé une question jugée gênante sur l’affaire Nord Stream à Prisca Thevenot, alors porte-parole du gouvernement. Aigouy est souvent perçu comme un défenseur de la liberté de la presse et un critique des restrictions imposées aux journalistes.
Directeur de la publication de France Soir, Xavie Azalbert est une figure controversée dans le paysage médiatique français. France Soir est souvent critiqué pour avoir publié des contenus qualifiés de complotistes ou de désinformation, notamment sur la pandémie de COVID-19. Azalbert se présente comme un défenseur de la liberté d’expression, affirmant que son média est victime de censure et de désindexation par des plateformes comme Google.
Le titre « De ’causes toujours’ à ‘tais toi’ » suggère une réflexion sur la transition d’une société où le débat était encouragé (« causes toujours ») à une ère où la parole est réprimée (« tais toi »).
Aigouy a été au centre d’une controverse lorsqu’il a perdu son accréditation à l’Élysée, un incident qu’il a dénoncé comme une atteinte à la liberté de la presse. Il a souvent critiqué ce qu’il perçoit comme une volonté des autorités de contrôler le récit médiatique, notamment sur des sujets géopolitiques sensibles comme Nord Stream.
Azalbert, de son côté, a accusé Google de désindexer les articles de France Soir, ce qui, selon lui, réduit la visibilité du média et constitue une forme de censure numérique. Il a également critiqué les pressions exercées par le gouvernement et les médias traditionnels pour discréditer son journal.
Les deux intervenants défendent l’importance des médias indépendants face à ce qu’ils considèrent comme une domination des médias mainstream, souvent accusés de relayer un discours officiel sans remise en question.
Les médias alternatifs sont essentiels pour maintenir un pluralisme d’opinions.
Azalbert a souvent dénoncé les pratiques des grandes plateformes technologiques, comme Google, Facebook et Twitter (désormais X), qu’il accuse de censurer les voix dissidentes. Il a notamment intenté une action en justice contre Google pour la désindexation de France Soir.
Aigouy, quant à lui, a critiqué les pressions exercées par les gouvernements sur les réseaux sociaux pour surveiller et limiter la diffusion de certains contenus, notamment sous prétexte de lutter contre la désinformation ou les discours de haine.
La discussion a abordé le dilemme entre la liberté d’expression et les préoccupations liées à la sécurité nationale ou à la désinformation. Les restrictions actuelles, souvent justifiées par ces motifs, sont disproportionnées et servent à étouffer le débat démocratique.
Aigouy a probablement partagé son expérience personnelle, notamment l’incident de l’Élysée, pour illustrer ce qu’il considère comme une répression des journalistes qui posent des questions dérangeantes.
Azalbert a pu évoquer les attaques juridiques et médiatiques contre France Soir, ainsi que les accusations de désinformation portées contre son média, qu’il rejette comme des tentatives de censure.
Si la liberté d’expression est un droit fondamental, elle doit être exercée avec responsabilité. Les critiques des intervenants soulignent l’importance de distinguer entre la censure réelle et les mesures nécessaires pour lutter contre la désinformation ou les discours de haine. L’événement a été perçu comme un appel à la résistance face à la censure et à la domination des médias mainstream.Ilsont donné l’exemple du Covid, de l’UKRAINE, des élections en Roumanie ou des évenements en Allemagne avec la progression de l’AFD.
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ET PHILIPPE MURER CONCLUT LE COLLOQUE
Philippe Murer est un économiste, essayiste et homme politique français connu pour ses positions souverainistes et son engagement dans le Mouvement Politique Citoyen (MPC), qu’il a cofondé.
Lors de la réunion du 8 février 2025, il a prononcé un discours de politique générale.
Le Mouvement Politique Citoyen est une initiative lancée par Philippe Murer, en collaboration avec Olivier Piacentini (économiste) et Laurent Henninger (historien), après la débâcle des partis souverainistes aux élections européennes. L’objectif principal de ce parti est de rassembler les citoyens autour d’un projet pour « sauver la France » en redonnant la priorité à la souveraineté nationale, tant sur le plan économique que politique.
Le MPC repose sur l’idée d’impliquer directement les citoyens dans l’élaboration de son programme. Des commissions thématiques (éducation, sécurité, économie, etc.) sont mises en place, où les citoyens peuvent contribuer en apportant leurs idées et leurs compétences. Les propositions que Philippe Mûrer présente ce soir sont issues de ce travail.Cette démarche vise à créer une démocratie participative, en opposition à ce que Murer décrit comme une approche « marketing » des partis traditionnels.
Le mouvement s’inspire du gaullisme et prône une France indépendante et forte sur la scène internationale. Murer critique l’Union européenne et l’euro, qu’il considère comme des obstacles à la souveraineté nationale. Il appelle à une sortie de l’UE et à un retour à une monnaie nationale, des idées qu’il souhaite soumettre à la discussion citoyenne.
Murer et le MPC dénoncent les partis politiques traditionnels pour leur déconnexion avec les préoccupations des citoyens. Ils appellent à une mobilisation citoyenne pour « chambouler un système politique complètement bloqué » et à une méritocratie au sein du mouvement, où les contributeurs les plus compétents et engagés sont valorisés. .
MPC encourage les citoyens à adhérer au mouvement et à participer activement à ses travaux. L’idée est de créer un « grand mouvement » qui agrège les experts, les intellectuels et les citoyens motivés pour élaborer un programme pragmatique et réaliste.
En tant qu’économiste souverainiste, Philippe Murer est connu pour ses prises de position sur plusieurs sujets qui touchent directement les citoyens :
Il estime que la sécurité est le premier devoir de l’État. Il n’y a pas assez de places de prison Il faut appliquer les sanctions quand elles sont prononcées .il faut des peines planchers. Il veut expulser les étrangers récidivistes. Il milite pour la suppression des recours compliqués etmettre fin à la culture de l’excuse qui est une maltraitance pour le peuple.
L’autre point essentiel, c’est éducation nationale. Il insiste sur la nécessité de la discipline, le retour de l’autorité, la fin du pas de vagues, des cours qui enseignent des disciplines et qui ne fassent pas de l’idéologie, la remise à niveau, le redoublement décidé par les professeurs, il entend bannir le numérique et surtout réintroduire le récit national.
Il veut faire revivre l’agriculture et là, il considère comme primordiale la sortie de l’Union européenne. Il voudrait que l’on mette des étiquettes sur la provenance des produits que l’on consomme.
Dans l’industrie, il faut assurer des bons salaires. Il réintroduit l’industrie en France. Il cite les entreprises qui ont fermé à cause de la délocalisation ; Il souhaite une loi pour que l’on achéte français. Tout cela passe par une forte augmentation des droits de douane sur les produits provenant de Chine ; Il veut baisser le prix de l’électricité, réintroduire la valeur du travail, favoriser les PME , nombre de ses propositions sont applaudies.
Philippe Murer ne manque pas de remercier tous les bénévoles qui ont permis l’organisation de cette journée d’échanges si enrichissante
REVUE DE PRESSE ET D OPINIONS NICOLE FIORAMONTI
COLLOQUE DU 8 FEVRIER
PRESENTATION DU COLLOQUE PAR PATRICE MAGNERON PRESIDENT DE L IDNF
Patrice MAGNERON introduit le colloque en remerciant son équipe très motivée. En organisant cet événement, il entend porter un message d’espoir. Non sans humour, il précise qu’il n’est pas Jeff Bezos. Il n’aurait pas lui détruit l’humanité en reconstruisant Amazon comment Amazon après avoir été en déficit les 15 premières années est devenu incontournable avec la livraison gratuite, les entrepôts où travaillent des salariés payés à bas coûts. Il dénonce la forte marge qui est prise sur les entreprises partenaires d’Amazon. Les bénéfices partent aux États-Unis et Amazon ne paye que 5,5% d’impots en France.
Dans notre pays, la moitié du capital des entreprises est détenue par l’étranger. On est dans une dépendance diplomatique et normative. Les normes anglo-saxones s’imposent partout.
La grande question qui se pose ; le pays est dépendant, doit-on se replier sur soi ?
C’est vrai, c’est facile de dire que c’était mieux avant Mais perdre la nation, la souveraineté nationale, c’est perdre aussi l’identité. Notre nation, qui était écoutée, s’est vidée de toute substance. Ce sont nos choix qui sont responsables de cette situation Il y a une crise démocratique de la faute des hommes politiques. Mais qui veut prendre la responsabilité ? En 1989 avec la chute du du mur, il semblait que le camp du bien l’avait emporté. L’intérêt privé semble désormais l’emporter. L’insécurité ne trouve aucune réponse. Le système de santé n’est pas meilleur.
Bref, que va t-on transmettre à nos enfants ?
Les fractures sont importantes. Les médias sont également responsables avec la pléthore d’informations. On gesticule en cause On va vers la censure, on va vers du crédit social. On avait une société qui aime la vie et aujourd’hui on régit la mort. Il faut lier une nation, débarrasser des fractures d’où l’intérêt de ce colloque qui va – espérons le – proposer des solutions !
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Laurent Henninger et Thierry Mariani L’EUROPE VA T ELLE DEVENIR LE 51 EME ETAT DES ETATS UNIS ?
Laurent Henninger et Thierry Mariani sont tous deux des personnalités publiques françaises avec des parcours et des intérêts différents, mais ils ont tous deux contribué à des discussions et débats sur les relations entre l’Europe et les États-Unis.
Laurent Henninger est un historien militaire français connu pour ses travaux sur l’histoire des conflits et les stratégies militaires. Il a publié plusieurs ouvrages et articles explorant comment les dynamiques historiques influencent les relations internationales, y compris la place de l’Europe dans le contexte géopolitique mondial. Son analyse permet de comprendre comment l’Europe perçoit son autonomie face aux influences américaines.
Thierry Mariani, quant à lui, est un homme politique français qui a été député européen. Membre du Rassemblement National, il a des positions souvent critiques à l’égard de l’intégration européenne et des politiques de l’UE, parfois perçues comme étant trop alignées sur les intérêts américains. Il a participé à des débats sur la souveraineté européenne, la défense européenne, et les relations transatlantiques.
Le slogan « L’Europe, 51ème Etat de la bannière étoilée » est une critique satirique ou provocatrice suggérant que l’Europe pourrait être vue ou pourrait devenir trop dépendante des États-Unis, perdant ainsi son autonomie politique, économique ou militaire. Cette phrase est utilisée pour alimenter les débats sur l’indépendance européenne, la politique étrangère, et la défense commune
Laurent Henninger explique que l’Europe n’était pas un rêve et que la nation française s’était formée contre l’empire Romain-germanique. Henninger a apporté une perspective historique à cette discussion, examinant comment les relations passées entre l’Europe et les États-Unis ont façonné l’actuelle dynamique géopolitique.
Aujourd’hui, les États-Unis modèlent le récit du monde. C’est ce modèle que nous suivons. L’Europe n’a plus de puissance, on se préoccupe de la police des poubelles, alors que les USA et la Chine embrassent des politiques touchant à la géopolitique : on vit un tournant passionnant.
Dans le domaine militaire, les USA ont imposé le F 35 ; tous les pays européens qui vont l’acheter, financent ainsi la recherche américaine, mais en plus les Americains pourront tout savoir de leurs vols. On est loin de l’indépendance.
Pour Henninger, l’Europe est un État client comme Porto Rico, c’est même plus que cela.
Trump n’est pas un sauveur. L’appeler ainsi, ça veut dire qu’on est soumis. Or il peut être très bien pour les États-Unis, mais pas pour la France. L’intervenant n’est pas du tout concerné par ses positions anti wokes qui pourraient être si essnentielles pour nous ; A ses yeux, le holisme ne semble pas un danger.
Au fil de la discussion, il dit qu’il ne veut pas parler d’élites, que ceux qui nous gouvernent sont des racailles, ce sont des oligarques.
Thierry Mariani, en tant que politicien, s’est concentré sur les implications politiques actuelles, critiquant la dépendance européenne envers les États-Unis en termes de sécurité, de politique étrangère, ou de décisions économiques. Il a notamment rappelé la dépendance militaire et stratégique dans le cadre de l’OTAN Il a expliqué la soumission aux règles extra territoriales, la dépendance énergétique vis à vis des États-Unis, la dépendance diplomatique.
Mariani est très surpris par l’adoration des Knafo, Zemmour pour Trump, il ne comprend pas que l’on se précipite dans les bras de de Trump; il estime que le Rassemblement Narional a bien fait de prendre du recul et d’envoyer à Washington un personnage peu important.
Trump peut nous réveiller !Va-t-on se décider à se soumettre aux États-Unis ou se défendre ?Certains Européens pensent qu’il faut se réveiller et agir. D’autres au contraire affirment qu’il faudra acheter encore plus aux Américains et donc être de plus en plus dépendant. À la question, comment la France peut-elle s’en sortir face à l’Europe et à Trump ? Mariani estime que l’Union européenne est en déclin et qu’on ne peut pas en sortir de l’UE à cause du surendettement. Mais pour lui il est incontestable que l’Europe a commencé sa dislocation. Henniger estime qu’il faut plutôt en sortir : il affirme aussi qu’elle s’écroulera toute seule.
Les deux intervenants sont vivement applaudis.
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Catherine Rouvier et Étienne Chouard« CRISE POLITIQUE ET INSTITUTIONNELLES
Catherine Rouvier et Étienne Chouard sont deux figures notables dans le domaine du droit et de la politique en France, souvent associées dans des discussions sur la démocratie et les institutions.
Catherine Rouvier est une professeure de droit public, spécialiste en droit constitutionnel. Elle est reconnue pour son expertise dans les questions institutionnelles et constitutionnelles, et elle a participé à divers colloques et débats sur ces thèmes.
Étienne Chouard est un enseignant en économie et gestion, devenu célèbre pour son activisme en faveur de la démocratie directe et du référendum d’initiative citoyenne (RIC). Il est connu pour sa critique des institutions actuelles et son plaidoyer pour une nouvelle constitution rédigée par les citoyens eux-mêmes. Chouard est une figure controversée, souvent associée à des mouvements comme les Gilets Jaunes et critiquée pour certaines de ses affiliations ou déclarations.
Leur collaboration met en lumière les débats actuels sur la réforme institutionnelle en France, avec une attention particulière sur la démocratie participative et les défis
Catherine Rouvier. Elle présente son livre. La France Colin Maillard. Elle estime que le peuple a un bandeau sur les yeux. Elle est rentrée au RN lorsqu’elle voulait en savoir plus. Elle constate que il n’y a pas que des débiles mentaux dans ce parti. Elle estime que la colère est immense, Il y a une crise de confiance ; Les gens sont échaudés quand ils voient ce qui se passe. Pour elle, ce livre est lié à la souveraineté. La France n’est plus un pays souverain ; Elle expliquera le contexte historique Elle estime qu’il y a une confiscation de la souveraineté par l’Europe. À l’origine, l’Europe n’était pas faite pour faire un État supranational, contrairement à ce que l’on dit. C’était une communauté créée pour mettre ensemble une conjonction d’intérêts : un vivre ensemble. Il n’était pas pour elle, utile de faire une constitution car à l’origine, on réunissait des pays qui devaient avoir chacun leur constitution ; dans tous les pays, on était en démocratie et chacun respectait les régles. Cela n’aurait pas dû poser de problème.
Catherine Rouvier fait une démonstration en disant que plus l’Europe s’est intéressé
aux détails, plus ça s’est fait contre la souveraineté des nations, notamment dans le domaine des discriminations.
Catherine Rouvier en s’appuyant sur Renan, explique ce qu’est une nation. On a perdu la conscience de l’unité et le désir de vivre ensemble !
Etienne Chouard estime que les élus ne doivent pas avoir le pouvoir de faire les lois. Il estime que , ça revient au peuple. Il s ‘oppose à la démocratie représentative. L’émancipation humaine passe par le pouvoir constituant qui doit appartenir à chacun. En 1789, les marchands ont pris le pouvoir Et il faut maintenant les sortir. Nous sommes tous des souverains pour jeter dehors les marchands !L’intervenant est passionné et veut convaincre.
Le temps est trop court répondre à toutes les interrogations suscité par ce débat de fond.
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Henri GUAINO // Jean-Frédéric POISSON : « Quel modèle social français au 21ème siècle ? »
Henri GUAINO // Jean-Frédéric POISSON en francais
Henri Guaino et Jean-Frédéric Poisson sont deux figures politiques françaises connues pour leur engagement dans le spectre de la droite conservatrice et souverainiste.
Né le 11 mars 1957 à Arles, Henri Guaino est un ancien haut fonctionnaire et conseiller politique. Il est surtout connu pour avoir été le conseiller spécial et rédacteur des discours de Nicolas Sarkozy pendant sa présidence (2007-2012). Guaino est souvent associé à la tradition gaulliste et conservatrice.
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Député de la 3e circonscription des Yvelines de 2012 à 2017, sous l’étiquette Les Républicains (anciennement UMP). Candidat à la présidence de l’UMP en 2012, mais n’a pas obtenu suffisamment de parrainages, soutenant finalement Jean-François Copé.
Candidat à l’élection présidentielle de 2017, il n’a pas réussi à réunir les parrainages nécessaires et s’est retiré.
Connu pour ses positions eurosceptiques, ayant voté « non » au référendum sur le traité de Maastricht en 1992 et à celui sur la Constitution européenne en 2005. :
Défenseur d’une identité nationale forte et critique des tendances fédéralistes de l’Union européenne.A près sa défaite aux législatives de 2017, il a annoncé son retrait de la vie politique pour devenir commentateur, notamment sur Sud Radio.
Guaino reste actif dans le commentaire politique, exprimant souvent des inquiétudes sur le déclin de la civilisation occidentale et la nécessité de revenir aux valeurs traditionnelles. Il a publié plusieurs ouvrages, dont « Ils veulent tuer l’Occident » (2019) et « De Gaulle, le nom de tout ce qui nous manque » (2020).
Né le 22 janvier 1963 à Belfort, Jean-Fréderic Poisson est un homme politique avec une formation en philosophie et en droit. Il est connu pour ses positions conservatrices et démocrates-chrétiennes.
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Maire de Rambouillet de 2004 à 2007 et député de la 10e circonscription des Yvelines de 2007 à 2017. Président du Parti Chrétien-Démocrate (PCD), qu’il a renommé « VIA, la voie du peuple » en 2020.
Candidat à la primaire de la droite en 2016, où il a terminé sixième sur sept candidats.Annoncé comme candidat à l’élection présidentielle de 2022, mais s’est retiré pour soutenir Éric Zemmour.
En 2024, il s’est allié au parti Les Patriotes de Florian Philippot pour les élections européennes, figurant en troisième position sur leur liste.
Fort défenseur des valeurs familiales traditionnelles, de la souveraineté nationale et de l’euroscepticisme. Il s’est opposé aux politiques sociales progressistes, comme le mariage homosexuel et les lois bioéthiques .A co-fondé la plateforme « Les Amoureux de la France » avec Nicolas Dupont-Aignan en 2017, bien que des tensions soient apparues par la suite.
Poisson reste actif dans la politique conservatrice, se concentrant sur des questions comme l’identité nationale et l’opposition à la mondialisation. Il a écrit des livres tels que « L’Islam à la conquête de l’Occident » (2018) et « La voix du peuple » (2020).
Guaino et Poisson évoluent tous deux dans le spectre conservateur et souverainiste, critiquant souvent l’Union européenne et prônant une identité nationale forte. Ils partagent des racines gaullistes ou démocrates-chrétiennes, bien que Guaino soit plus marqué par le gaullisme et Poisson par le conservatisme chrétien.
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Guaino et Poisson soulignent leur intérêt commun pour discuter de l’avenir social et politique de la France d’un point de vue conservateur.
Bien qu’ils partagent certaines convictions idéologiques, Guaino a un parcours plus institutionnel en raison de son rôle sous Sarkozy, tandis que Poisson s’est souvent positionné comme un outsider, représentant des partis plus petits et idéologiquement rigides comme le PCD. Cette différente rend particulièrement intéressante la rencontre de ce jour.
Henri Guaino démontre que la souveraineté est un droit imprescriptible. Il faut donc défendre le contenu. Actuellement le peuple n’a plus d imaginaire commun, donc il n’y a plus de société possible. Comment en sommes nous arrivés là ?Le système économique est détruit. La mondialisation n’était pas heureuse. La construction européenne ne pouvait pas conduire à autre chose.
Il faut s’interroger sur la signification de l’élection de Trump et ne pas détruire ce qui existe, il faut un imaginaire commun ; La notion de peuple est essentielle. Le peuple rêve côte à côte !
Jean-Frédéric poisson rappelle que le modèle social a des racines dont les chrétiens sociaux ; Napoléon III était un grand dirigeant. Il estime qu’une société doit être une société de confiance et pour cela, il faut le respect et la responsabilité Et tout cela s’oppose à l’égalitarisme. Il analyse les conséquences du télé-travail trop individualiste. Il estime qu’en attaquant la famille qui est la cellule de base, on a fracturé le modèle social.
Guaino évoque la période où il a été au chômage Il ne supporte pas que l’on banalise ce qui a été une grande souffrance pour lui. Il ne supporte pas d’entendre dire que les chômeurs sont des paresseux. Et il insiste sur l’importance de la conscience sociale. Pour traiter des retraites, il estime qu’il faut supprimer les références à l’âge et s’occuper des annuités.
Poisson insiste sur le fait que l’on a tout dans le droit social ; il faut élaguer et faire confiance aux acteurs de terrain et aux corps intermédiaires.
Malgré la description d’une situation difficile, les deux intervenants estiment que la situation peut être sauvée avec du courage, de la confiance et de la responsabilité.
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Yves BONNET // Eric DENECE // Député BAMANA // Ibrahim BACAR : « Quels enjeux à Mayotte :
Ancien responsable des services de renseignement français, Yves Bonnet a été directeur de la Direction de la Surveillance du Territoire (DST) de 1982 à 1985. Il est souvent cité dans des discussions sur la sécurité et les enjeux géopolitiques, y compris récemment à propos des défis de Mayotte. Bonnet s’est également exprimé sur des sujets internationaux, critiquant notamment les politiques occidentales dans des conflits comme celui en Ukraine, comme mentionné dans diverses interviews et analyses.
Analyste géopolitique français et directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R), Eric Denécé est connu pour ses commentaires sur les relations internationales, le renseignement et les questions de sécurité. Denécé a été mentionné dans des discussions sur l’importance stratégique de Mayotte et a également commenté les conflits mondiaux, souvent avec une position critique envers les récits occidentaux.
Anchya Bamana est une femme politique française, membre du Rassemblement National (RN). Elle a été élue députée de Mayotte en 2024, devenant l’une des premières députées RN d’un territoire d’outre-mer. Bamana est active sur les questions locales à Mayotte, telles que la sécurité, l’immigration et le développement, et a notamment été impliquée dans l’accueil de personnalités politiques comme Marine Le Pen sur l’île.
Ibrahim Bacar est une figure locale à Mayotte, souvent mentionnée dans les discussions sur la dynamique politique et sociale de l’île.
Bamana, députée de la 2e circonscription de Mayotte et membre du Rassemblement National (RN), a formulé plusieurs propositions pour répondre aux défis auxquels fait face Mayotte. Ses priorités incluent l’immigration, la sécurité, la santé, le développement économique et les infrastructures. Bamana met l’accent sur la lutte contre l’immigration clandestine, qu’elle considère comme un défi majeur pour Mayotte. Il faut supprimer le droit du sol. Elle propose d’externaliser les demandes d’asile en créant des centres de rétention administrative dans des pays voisins comme Madagascar et la Tanzanie, afin de réduire la charge financière pour Mayotte et la France.
Elle soutient la mise en place d’un « rideau de fer maritime » pour freiner l’immigration illégale par la mer, une idée précédemment évoquée par l’ancien ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Bamana souligne la nécessité de s’attaquer au coût élevé de la vie à Mayotte en luttant contre les monopoles dans des secteurs tels que l’énergie, la distribution et l’aviation. Elle soutient également la construction d’une piste longue pour accroître la concurrence dans le transport aérien et réduire le prix des billets.
Elle milite pour ce qu’elle appelle un « alignement social », visant à aligner les prestations sociales et les infrastructures de Mayotte sur celles de la métropole.
Bamana soutient la construction d’usines de dessalement et du barrage d’Ourovéni pour résoudre les problèmes de pénurie d’eau, ainsi que des efforts pour lutter contre la déforestation. Elle insiste sur l’importance de répondre aux impacts du changement climatique, en particulier pour les communes côtières de Mayotte, et critique le manque de mise en œuvre des décrets existants sur l’aménagement du littoral pour prévenir la submersion marine.
Bamana appelle à l’intégration de Mayotte dans la Commission de l’Océan Indien (COI), estimant que l’exclusion de l’île de cet organisme régional entrave son développement. Elle voit la nomination de Thani Mohamed Soilihi au poste de secrétaire d’État à la Francophonie et aux Partenariats internationaux comme une opportunité pour avancer sur ce dossier.
Suite au cyclone Chido en décembre 2024, Bamana a critiqué la distribution de l’aide alimentaire, remettant en question la pertinence de fournir des produits comme la farine et l’huile sans électricité, et a appelé à des efforts de secours plus efficaces. Elle a exhorté le gouvernement à déclarer l’état d’urgence à Mayotte pour répondre aux crises de sécurité et humanitaires exacerbées par le cyclone, mettant en lumière des problèmes tels que les pénuries de nourriture et d’eau et l’augmentation de la violence.
Tous les intervenants pour sont d’accord pour reconnaître que la France a une chance extraordinaire d’avoir Mayotte en raison de son positionnement géographique et donc il faut saisir cette opportunité et régler les deux problèmes cruciaux ; celui de l’eau et du droit du sol. Un projet pour une perspective d’avenir, créer une base militaire.
Une table ronde particulièrement intéressante grâce à l’expérience d ‘un ancien prefet et de personnes investies dans la politique actuelle de l’île.
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Grégory HOUILLON // Maurice SIGNOLET : « Quelles solutions face à l’insécurité ?
Grégory Houillon est un universitaire et chercheur français, maître de conférences en droit public à l’Université de Poitiers. Il est également commandant de réserve à la Gendarmerie des transports aériens (GTA). Ses domaines de spécialisation incluent le droit public économique, le lobbying, et les questions juridiques liées à l’aéronautique civile.
Houillon est l’auteur de plusieurs ouvrages et articles, notamment :
« Le lobbying en droit public » (Bruylant, 2012), une étude approfondie sur le lobbying dans le cadre juridique français.
« Lobbying : du déni au défi » (Presses Littéraires, 2017), co-écrit avec Pascal Dupeyrat, qui explore les enjeux du lobbying dans la sphère publique.
Il a également contribué à des travaux sur l’analyse du cycle de vie (ACV) et sur le droit et la criminalité dans le secteur aérien.
Houillon est actif dans des colloques et des publications académiques, souvent sur des sujets liés à la gouvernance, à l’action publique, et à la pédagogie juridique. Par exemple, il a participé à des événements sur la doctrine en droit administratif et sur les ententes et cartels (2009-2023).
Houillon est un expert en droit public et en questions de sécurité, notamment dans le domaine de l’aéronautique.
Maurice Signolet est un ancien commissaire divisionnaire de la police nationale française. Il a exercé des fonctions importantes dans le domaine de la sécurité publique, notamment à Aulnay-sous-Bois (93), et a été témoin du durcissement des relations entre les policiers et une partie de la population dans les banlieues.
Signolet a été impliqué dans des discussions sur les problématiques de sécurité, notamment le refus d’obtempérer, qu’il a qualifié de « phénomène de société ».
Il a également commenté des affaires médiatiques, comme l’affaire Pierre Palmade, en mettant en garde contre les comportements à risque liés à la consommation de drogue.
En 2021, il a critiqué le désengagement de l’État dans ses fonctions régaliennes, notamment après le meurtre d’un policier à Avignon.
Signolet est également auteur d’un ouvrage intitulé « Objectif sécurité », où il aborde les problématiques liées à la sécurité et critique l’analyse et la réactivité des politiques publiques dans ce domaine.
Signolet a été mentionné comme délégué national à la sécurité du parti Debout la France, dirigé par Nicolas Dupont-Aignan, en 2018, ce qui reflète son implication dans des discussions politiques sur la sécurité.
En tant qu’ancien commissaire, Signolet est une figure reconnue dans les débats sur la sécurité publique et les relations police-population. Ses commentaires sur des sujets comme le racisme dans la police ou les manifestations de policiers montrent son engagement dans ces questions.
Ils ont tous les deux des domaines d’expertise distincts mais complémentaires :
Grégory Houillon est un universitaire spécialisé dans le droit public et les questions juridiques liées à la sécurité, notamment dans l’aéronautique. Ses travaux sont académiques et théoriques, avec un accent sur la gouvernance et le lobbying.
Maurice Signolet, en tant qu’ancien commissaire divisionnaire, a une expérience pratique dans la gestion de la sécurité publique et les relations police-population. Ses contributions sont plus opérationnelles et politiques. Leurs domaines d’expertise pourraient se croiser dans des discussions sur la sécurité, la gouvernance ou les politiques publiques. Par exemple, les travaux de Houillon sur le droit public pourraient théoriquement informer les débats sur la sécurité publique dans lesquels Signolet est impliqué.
Le tableau apocalyptique de la situation est dressé. Les deux hommes insistent sur l’augmentation de la violence. La notion d’autorité est bafouée ;Il est indispensable de revenir de remettre le l’Église au milieu du village et redonner de l’autorité aux policiers et aux gendarmes. Les peines doivent être exemplaires et executées. Il faut agir sur les fonctions de police, revoir la chaîne pénale.
Des mesures de bon sens s’imposent face à la situation qui en raison de la drogue et de la submersion de l’immigration ne cesse de se dégrader. Ils accordent une importance essentielle à la nécessité de restaurer la famille ;sa dislocation et les cas de familles monoparentales sont nombreux parmi les délinquants.
Les témoignages des deux intervenants ont eu un fort impact sur l’assemblée très concernée par ces problématiques qui envahissent leurs vies quotidienne.
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Christian PERRONNE // Marc DAOUD : « Comment réparer la médecine : pansements ou scalpel ?
La discussion entre Christian Perronne et Marc Daoud est intitulée « Comment réparer la médecine : pansements ou scalpel ? »
Médecin infectiologue français, Christian Perronne est connu pour ses positions controversées sur des sujets médicaux et de santé publique, notamment sa critique de la gestion de la pandémie de COVID-19, des politiques vaccinales et de l’influence de l’industrie pharmaceutique sur le système de santé. Il a également été un défenseur des approches alternatives pour le traitement de maladies chroniques comme la maladie de Lyme. Perronne a été démis de ses fonctions de chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Raymond-Poincaré en 2020, bien qu’il ait été blanchi de certaines accusations disciplinaires en 2022.
Associé au magazine Nexus, Marc Daoud est connu pour remettre en question les récits scientifiques et médicaux dominants. Nexus est souvent critiqué pour promouvoir des théories alternatives et des perspectives non conventionnelles.
Le titre « pansements ou scalpel ? » est un débat sur la nature des solutions nécessaires pour réparer le système de santé : des mesures superficielles et temporaires (pansements) ou des réformes profondes et structurelles (scalpel).
Perronne a souvent dénoncé ce qu’il considère comme une dégradation du système de santé français, en raison de la bureaucratie, des coupes budgétaires et de la centralisation excessive. Il critique la perte d’autonomie des médecins au profit des administrateurs.
Perronne et Daoud partagent une méfiance envers l’industrie pharmaceutique, accusée de privilégier les profits au détriment de la santé des patients. Perronne a par exemple critiqué la promotion de médicaments coûteux au détriment de traitements moins chers et potentiellement efficaces.
Cette thématique est cohérente avec les positions de Perronne sur des traitements comme l’hydroxy chloroquine pendant la pandémie de COVID-19, où il a dénoncé des influences politiques et financières.
Perronne prône des approches plus individualisées et holistiques, notamment pour des maladies chroniques comme la maladie de Lyme. Il critique l’uniformisation des protocoles médicaux qui ne tiennent pas compte des spécificités des patients.
Daoud, à travers Nexus, promeut souvent des perspectives alternatives, parfois en opposition avec le consensus scientifique, notamment sur les vaccins ou certains traitements.
La métaphore du titre suggère une discussion sur la nécessité de réformes profondes. Perronne, en particulier, plaide pour des changements en profondeur, comme réduire l’influence des laboratoires pharmaceutiques, redonner du pouvoir aux médecins et recentrer le système sur les besoins des patients.
Perronne a souvent dénoncé l’érosion de la confiance du public envers les institutions de santé, notamment pendant la pandémie. Il critique les mesures qu’il juge autoritaires, comme les obligations vaccinales, et la censure des opinions médicales divergentes.
Il s’agit de restaurer la confiance par plus de transparence, de responsabilité et de respect pour le débat scientifique.
Pour Péronne, il s’agit de redonner un peu d’argent au milieu médical. A partir de là, tout est possible. Il faut redonner de l’humain.Et il faut par exemple à l’hôpital que les Médecins soient en contact avec les malades et qu’ils ne restent pas devant leur écran. Il a été très choqué par le fait que certains médecins restent dans un bureau et n’aillent jamais sur le terrain.
Les deux intervenants ont répondu à de nombreuses questions notamment sur les vaccins. Un vif interêt pour ces questions.
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Frédéric AIGOUY // Xavier AZALBERT : « De “causes toujours” à “tais toi”EN FRANCAIS
La discussion entre Frédéric Aigouy et Xavier Azalbert, intitulée « De ’causes toujours’ à ‘tais toi’ », porte sur les menaces pesant sur la liberté d’expression, un sujet brûlant dans le contexte actuel en France et ailleurs. Cette conversation explore les défis auxquels sont confrontés les journalistes, les médias indépendants et les citoyens face à ce que les intervenants perçoivent comme une censure croissante et une restriction des libertés fondamentales.
Journaliste indépendant, Frederic Aigouy est connu pour son travail avec des médias comme RT France avant sa fermeture en 2023 en raison des sanctions européennes contre la Russie. Il s’est fait remarquer en 2024 lorsqu’il a été privé de son accréditation à l’Élysée après avoir posé une question jugée gênante sur l’affaire Nord Stream à Prisca Thevenot, alors porte-parole du gouvernement. Aigouy est souvent perçu comme un défenseur de la liberté de la presse et un critique des restrictions imposées aux journalistes.
Directeur de la publication de France Soir, Xavie Azalbert est une figure controversée dans le paysage médiatique français. France Soir est souvent critiqué pour avoir publié des contenus qualifiés de complotistes ou de désinformation, notamment sur la pandémie de COVID-19. Azalbert se présente comme un défenseur de la liberté d’expression, affirmant que son média est victime de censure et de désindexation par des plateformes comme Google.
Le titre « De ’causes toujours’ à ‘tais toi’ » suggère une réflexion sur la transition d’une société où le débat était encouragé (« causes toujours ») à une ère où la parole est réprimée (« tais toi »).
Aigouy a été au centre d’une controverse lorsqu’il a perdu son accréditation à l’Élysée, un incident qu’il a dénoncé comme une atteinte à la liberté de la presse. Il a souvent critiqué ce qu’il perçoit comme une volonté des autorités de contrôler le récit médiatique, notamment sur des sujets géopolitiques sensibles comme Nord Stream.
Azalbert, de son côté, a accusé Google de désindexer les articles de France Soir, ce qui, selon lui, réduit la visibilité du média et constitue une forme de censure numérique. Il a également critiqué les pressions exercées par le gouvernement et les médias traditionnels pour discréditer son journal.
Les deux intervenants défendent l’importance des médias indépendants face à ce qu’ils considèrent comme une domination des médias mainstream, souvent accusés de relayer un discours officiel sans remise en question.
Les médias alternatifs sont essentiels pour maintenir un pluralisme d’opinions.
Azalbert a souvent dénoncé les pratiques des grandes plateformes technologiques, comme Google, Facebook et Twitter (désormais X), qu’il accuse de censurer les voix dissidentes. Il a notamment intenté une action en justice contre Google pour la désindexation de France Soir.
Aigouy, quant à lui, a critiqué les pressions exercées par les gouvernements sur les réseaux sociaux pour surveiller et limiter la diffusion de certains contenus, notamment sous prétexte de lutter contre la désinformation ou les discours de haine.
La discussion a abordé le dilemme entre la liberté d’expression et les préoccupations liées à la sécurité nationale ou à la désinformation. Les restrictions actuelles, souvent justifiées par ces motifs, sont disproportionnées et servent à étouffer le débat démocratique.
Aigouy a probablement partagé son expérience personnelle, notamment l’incident de l’Élysée, pour illustrer ce qu’il considère comme une répression des journalistes qui posent des questions dérangeantes.
Azalbert a pu évoquer les attaques juridiques et médiatiques contre France Soir, ainsi que les accusations de désinformation portées contre son média, qu’il rejette comme des tentatives de censure.
Si la liberté d’expression est un droit fondamental, elle doit être exercée avec responsabilité. Les critiques des intervenants soulignent l’importance de distinguer entre la censure réelle et les mesures nécessaires pour lutter contre la désinformation ou les discours de haine. L’événement a été perçu comme un appel à la résistance face à la censure et à la domination des médias mainstream.Ilsont donné l’exemple du Covid, de l’UKRAINE, des élections en Roumanie ou des évenements en Allemagne avec la progression de l’AFD.
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ET PHILIPPE MURER CONCLUT LE COLLOQUE
Philippe Murer est un économiste, essayiste et homme politique français connu pour ses positions souverainistes et son engagement dans le Mouvement Politique Citoyen (MPC), qu’il a cofondé.
Lors de la réunion du 8 février 2025, il a prononcé un discours de politique générale.
Le Mouvement Politique Citoyen est une initiative lancée par Philippe Murer, en collaboration avec Olivier Piacentini (économiste) et Laurent Henninger (historien), après la débâcle des partis souverainistes aux élections européennes. L’objectif principal de ce parti est de rassembler les citoyens autour d’un projet pour « sauver la France » en redonnant la priorité à la souveraineté nationale, tant sur le plan économique que politique.
Le MPC repose sur l’idée d’impliquer directement les citoyens dans l’élaboration de son programme. Des commissions thématiques (éducation, sécurité, économie, etc.) sont mises en place, où les citoyens peuvent contribuer en apportant leurs idées et leurs compétences. Les propositions que Philippe Mûrer présente ce soir sont issues de ce travail.Cette démarche vise à créer une démocratie participative, en opposition à ce que Murer décrit comme une approche « marketing » des partis traditionnels.
Le mouvement s’inspire du gaullisme et prône une France indépendante et forte sur la scène internationale. Murer critique l’Union européenne et l’euro, qu’il considère comme des obstacles à la souveraineté nationale. Il appelle à une sortie de l’UE et à un retour à une monnaie nationale, des idées qu’il souhaite soumettre à la discussion citoyenne.
Murer et le MPC dénoncent les partis politiques traditionnels pour leur déconnexion avec les préoccupations des citoyens. Ils appellent à une mobilisation citoyenne pour « chambouler un système politique complètement bloqué » et à une méritocratie au sein du mouvement, où les contributeurs les plus compétents et engagés sont valorisés. .
MPC encourage les citoyens à adhérer au mouvement et à participer activement à ses travaux. L’idée est de créer un « grand mouvement » qui agrège les experts, les intellectuels et les citoyens motivés pour élaborer un programme pragmatique et réaliste.
En tant qu’économiste souverainiste, Philippe Murer est connu pour ses prises de position sur plusieurs sujets qui touchent directement les citoyens :
Il estime que la sécurité est le premier devoir de l’État. Il n’y a pas assez de places de prison Il faut appliquer les sanctions quand elles sont prononcées .il faut des peines planchers. Il veut expulser les étrangers récidivistes. Il milite pour la suppression des recours compliqués etmettre fin à la culture de l’excuse qui est une maltraitance pour le peuple.
L’autre point essentiel, c’est éducation nationale. Il insiste sur la nécessité de la discipline, le retour de l’autorité, la fin du pas de vagues, des cours qui enseignent des disciplines et qui ne fassent pas de l’idéologie, la remise à niveau, le redoublement décidé par les professeurs, il entend bannir le numérique et surtout réintroduire le récit national.
Il veut faire revivre l’agriculture et là, il considère comme primordiale la sortie de l’Union européenne. Il voudrait que l’on mette des étiquettes sur la provenance des produits que l’on consomme.
Dans l’industrie, il faut assurer des bons salaires. Il réintroduit l’industrie en France. Il cite les entreprises qui ont fermé à cause de la délocalisation ; Il souhaite une loi pour que l’on achéte français. Tout cela passe par une forte augmentation des droits de douane sur les produits provenant de Chine ; Il veut baisser le prix de l’électricité, réintroduire la valeur du travail, favoriser les PME , nombre de ses propositions sont applaudies.
Philippe Murer ne manque pas de remercier tous les bénévoles qui ont permis l’organisation de cette journée d’échanges si enrichissante
REVUE DE PRESSE ET D OPINIONS NICOLE FIORAMONTI
Partagé Emilio Pagura Revue de Presse et d’opinions