DU KO AU CHAOS…
La nouvelle émission de télé-réalité « The apprentice » a repris du service vendredi soir pour le bonheur de tous les téléspectateurs avides de sensationnels, de phrases chocs et autres « clashs », engoncés dans leur canapé bon marché, entre deux chips et quelques bières (à moins que ça ne soit l’inverse), vitupérant en rotant à la moindre incartade, bref claquant leurs dernières minutes de cerveau disponible de la journée à regarder un programme dont la violence et la vulgarité interdisent toute audience aux chanceux de moins de dix-huit ans.

A moins qu’il ne s’agisse de la retransmission du dernier combat de MMA sponsorisé par ce bon gros Dana White, patron de l’UFC, copain comme cochon du nouveau locataire de la Maison Blanche… Je reconnais humblement que je m’y perd un peu dans tous ses programmes télévisuels dits de télé-réalité. Force est de constater néanmoins que les objectifs poursuivis par les producteurs de ce genre d’émission, à savoir mélanger fiction et réalité à un point tel que les vessies sont prises pour des lanternes, sont largement atteints et dépassent certainement les espérances de leurs auteurs car franchement, qui aurait cru que nous aurions assisté un jour à un tel déballage obscène devant nos yeux et oreilles interloqués.
En France, nous n’avons plus ce genre de problème depuis l’arrêt de C8 et de cette émission débilisante, orchestrée d’une main de fer par le trublion du PAF, comme aimaient à le rappeler ses supporters, assisté de ses « chroniqueurs » censés représenter l’opinion de monsieur tout le monde mais qui en définitive obéissaient à une scénarisation agencée au millimètre, alternant là aussi coup de gueule et coup dans la gueule, travestissant la réalité pour mieux manipuler et orienter les esprits. Coïncidence de date, le gaudillo du micro a cessé de sévir vendredi aussi.
Cette séquence entre le président Zélensky et le président Trump a choqué. Indéniablement. Sur le fond, tout d’abord. Dans ses outrances dont il est coutumier, Trump, assisté de son fidèle vice-président-issu-de-la-pauvreté-qui-s’est-fait-à-la-force-du-poignet-et-qui-donc-légitime-les-milliardaires n’avait pu s’empêcher quelques jours auparavant de tordre le coup à certaines vérités concernant les origines du conflit ukrainien.
« Vous n’auriez pas dû commencer cette guerre » a t il asséné par media interposé à Zelensky. C’est oublié un peu vite la collusion évidente des services secrets américains en matière d’ingérence dans les affaires ukrainiennes depuis Maïdan.C’est oublier aussi les circonstances qui ont amené Zelenski à accéder au pouvoir suprême, lui, l’acteur qui interprétait justement un président avant son investiture ‘(« Serviteur du peuple »), dans une série télévisée dont une partie de la production a rejoint par la suite l’équipe gouvernementale.
C’est oublier le soutien financier et en armement militaire apporté par les US depuis l’origine du conflit. Alors, bien sûr, Trump n’était pas au pouvoir au moment du commencement de la guerre, Sleepy Joe s’étant chargé de la basse besogne entre deux égarements séniles. Mais il faut être sacrément gonflé pour expliquer que les US sont étrangers à ce conflit. Les investissements massifs américains notamment dans les terres agricoles ukrainiennes (tout comme ceux allemands et français) sont un secret de polichinelle. Et que je sache, que ce soit dans les discours des fameux « merdia » ou dans ceux des « conspirationnistes », les américains ont bien poussé les ukrainiens à la guerre pour faire face à l’expansionnisme russe dont Poutine légitimait ses interventions au motif que les bases de l’OTAN étaient un peu trop près de ses frontières.
Que Zelensky soit corrompu. Soit. Que Zelensky, paradant à chacune de ses sorties en tenue militaire, dans un rôle d’acteur d’une mauvaise série B qui le dépasse certainement. Soit. Mais à moins d’être dénué de l’humanité la plus profonde, comment expliquer qu’il ait pu entraîner dans la folie la plus meurtrière tout un peuple, des milliers de ses compatriotes massacrés dans un tel conflit contre le géant russe sans qu’il n’y ait été contraint ? Souvenez vous de cette tentative de paix avortée par cet autre corrompu de Boris Johnson (mandaté par qui ?) quelques mois seulement après le début du conflit.
Alors il fallait que Zelensky montre publiquement son allégeance au nouveau maître de l’ordre mondial (je vous laisse deviner qui). Il fallait lui présenter des excuses. Faire acte de contrition. Et passer, comme dans toute émission de télé-réalité qui se respecte (sic), au confessionnal. Pour ceux qui ont la chance de n’avoir jamais regardé ce genre d’émission poubelle, le confessionnal oscille entre la mise à nu sous forme de confidence au public de ses propres turpitudes et la séance d’édification façon Mao dans laquelle vous vous accusez de tous les maux de la terre.
Le tout bien sûr publiquement. Devant des journalistes médusés. Triés sur le volet même. Reuters et Associated Press non invités. Pas l’agence TASS bien présente, elle, pour rapporter au maître du Kremlin les moindre miettes de ce repas de prédateur .
Tiens, Poutine, on l’aurait presque oublié celui-là. Tapi dans l’ombre, il a du savourer à sa juste valeur ce succès. Il n’a même pas eu à faire le job. A se salir les mains. Trump lui a servi la tête de son ennemi sur un plateau.
Trump-Poutine. Qui est le vassal de l’autre ?
Amitiés patriotes
P.MAGNERON
Toujours est-il qu’au travers de ce déballage show- télévisé, quelques vérités ont été heureusement énoncées et pas seulement celles que vous évoquez. A tort ou à raison Trump et Vance ont, au travers de l’affreux Zelinski, taillé une sacrée croupière à tous les petits roitelets euromerdeux, et ça c’est très fort et utile car ils avez bien besoin que quelqu’un les corrige pour ce qu’il devraient être ne sont malheureusement pas. Le feuilleton vient véritablement de commencer, attendons la suite.
Je ne sais pas. Peut-être que Trump aura réussi à fédérer tous les européens contre lui et créer cette vraie Europe unie. Quand on voit la réaction de la Pologne pourtant bien américanisée…
Complètement d’accord
Tristes accords du participe passé Dommage.
Je bas ma coulpe. C’est corrigé
Pas d’ accord sur la critique de C8 que je n’ ai jamais regardé. Nous sommes assez grand pour nous forger nous même notre opinion. La suppression d’ une chaîne ou d’ une émission (les guignols de l’ info) c’ est le début de la dictature et je suis certain que l’ autre orgueilleux n’ y est pas pour rien.
J’aimerai que tout le monde soit capable d’exprimer sa propre opinion mais à la lumière de mes rencontres, au cours de différents entretiens, je ne suis pas forcément convaincu. Cela exige de la formation, de l’information et de l’analyse. En bref, de l’effort. Et ça…
Rêvons. Macron, spécialiste de tiktok reality, humilier, mettre au piquet Abdelmadjiid Tebboune comme Trump l’a fait avec l’acteur zelensky 🙂