L’agression du Hamas envers Israël le 7 octobre dernier est plus qu’un énième épisode du conflit latent entre l’Etat de Palestine et Israël et intervient à un moment clé de l’instabilité internationale dans laquelle nous vivons depuis maintenant au moins deux ans sur fonds de crise ukrainienne.

Si l’on est en droit de se demander jusqu’à quel point les services de renseignement israéliens ont pu être entendus par leurs propres autorités afin de prévenir cette attaque envers l’un des pays les plus surveillés au monde, il n’en reste pas moins que la préparation militaire dont a fait preuve les groupes armés du Hamas, leur stratégie terre-air-mer, les prises d’otage relèvent de la préméditation la plus élémentaire.

Préméditation d’autant plus coupable qu’elle vient consacrer l’agression d’un pays envers un autre pays au mépris du droit international. Etrange similitude avec la crise ukrainienne.

Et là encore, nos autorités politiques, les media et a fortiori le public en sont à discuter du sexe des anges. On aime bien discuter en France. Agir non mais discuter oui.

Dans un cas (Ukraine) comme dans l’autre (Etat de la Palestine), se poserait le problème de savoir qui a commencé. Comme dans une cour de récréation. C’est pas moi c’est l’autre.

La situation explosive de cette région du monde n’est pas récente et de nombreux signes avant-coureurs auraient dû alerter la communauté internationale sur le danger que faisait peser la pression de la politique israélienne sur leur voisin et les conséquences terribles qui pouvaient en découler.

Il est désormais un peu tard pour trouver des solutions alors même que les populations des deux camps s’apprêtent à souffrir dans ce chaos indescriptible.

Quant à nous, nous ne pouvons que prier pour que ce conflit ne s’exporte pas sur notre sol. Faut il rappeler que la France présente cette particularité d’héberger sur son territoire la plus grande population musulmane d’Europe mais aussi la plus grande population de confession juive.

Si nous trouvons tant bien que mal une forme de cohabitation entre les trois religions monothéistes, nous observons néanmoins l’équilibre précaire voire instable que cela impose pour que chaque communauté puisse vivre paisiblement. Les dernières émeutes de cet été nous le rappellent…

La situation politique ne manquera pas d’évoluer dans les prochains jours. Le soutien affiché à Israël du Président Macron couplé à l’appel à tous les musulmans du fondateur du Hamas de lancer un Djihad mondial demain vendredi 13 octobre est préoccupant et il est à craindre que de nouveaux incidents dans les banlieues (des attentats ?) se produisent sur notre sol.

Sans préjuger de l’avenir et des décisions qui seront prises par nos autorités, nous ne pouvons que déplorer la faiblesse du discours présidentiel sur la scène internationale qui, dans le cas présent, nous fait craindre le pire.

En tout état de cause, ces événements nous enseignent une fois de plus combien le droit international (et particulièrement le droit humanitaire international) est aujourd’hui remis en cause sur toutes les parties du globe : Europe avec le conflit en Ukraine, Asie avec la menace chinoise vis-à-vis de Taïwan, Proche Orient avec cette nouvelle péripétie israélo-palestinienne.

Rien de bien nouveau me direz-vous. A un détail près : jamais le leadership américain n’a autant été remis en cause.

Et par voie de conséquence, la position européenne et donc de la France s’en retrouve affaiblie.

Assistons-nous à une redistribution des cartes. Possible, l’avenir nous le dira.

En attendant, il est urgent d’attendre, d’observer car la situation géopolitique est complexe et ne constituent qu’une partie émergée de l’iceberg.

Evitons les jugements à l’emporte-pièce, surtout ceux basés sur l’affect, les images de destruction et de mort qui ne manqueront pas de nous parvenir et nous influencer.

Former et s’informer efficacement doivent nous servir de guide dans cette période trouble.

8 commentaires sur “GARDONS-NOUS D’IMPORTER CE CONFLIT SUR NOTRE SOL

  1. Votre titre, Monsieur.
    Le conflit, il a été importé il y a longtemps.
    Je vous recommande de lire au plus vite le livre de Christian
    JELEN écrit en 1998, après des années d’observation:
    « la guerre des rues ».
    Tout vous est expliqué.
    Cordialement.

    1. Justement ce livre aborde une problématique de banlieue propre à la France et certains pays qui ont laissé faire.
      Paris n’est pas Jérusalem

  2. Le conflit a déjà été importé depuis des douzaines d’années.
    Même à l’époque du service militaire certains allaient l’effectuer en Israel alors que d’autres allaient l’effectuer en Algérie, alors que tous détenaient la nationalité Francaise.
    Voir le rejeton Klarsfeld qui servait dans une unité de garde frontiere alors que même Israel ne reconnaît pas ses propres frontières

  3. Ensuite
    Pas un mot sur le genocide des arméniens, qui sont bombardés par des missiles fourni au Kazakhstan par Israel

  4. Monsieur,
    Ce papier, long et hâtif, me heurte ; je m’arrêterai sur quatre points :
    -Le titre « Gardons-nous d’importer ce conflit sur notre sol ».
    Faut-il entendre que Nous, Français, membres de Place d’Armes ou apparentés au Militaire et/ou sympathisants, pourrions – en réaction irréfléchie et irresponsable face à l’abomination du 7 octobre et ses conséquences, – avoir la tentation de fomenter une/des opération(s) de vengeance sur le sol de notre Patrie ?

    « Préméditation…l’agression d’un pays envers un autre pays… ».
    La Palestine n’a pas agressé Israël. L’agresseur est une organisation terroriste très grassement financée, formée et armée (dans ce conflit des armes viendraient d’Ukraine d’ailleurs !), qui est implantée sur une bande de territoire (40km sur 10 km) sur laquelle survit la plus forte densité au m2 de Palestiniens misérables.

    – « Si l’on est en droit de se demander jusqu’à quel point les services de renseignements israéliens ont pu être entendus par leurs propres autorités…. ».
    Est-on en droit de se le demander ? Poser cette interrogation ainsi pourrait-elle apporter une réponse éclairante pour stopper ce que des hommes font de plus hideux : tuer par haine, tuer pour s’enrichir, tuer pour dominer, tuer pour régner…

    – « … Proche-Orient, avec cette nouvelle péripétie israélo-palestienne ».
    Péripétie ? Vous avez dit péripétie ? Je n’avais pas saisi qu’il puisse s’agir d’un incident, d’un revirement imprévu… tel que dans une pièce de théâtre ou un roman…

    Le développé du propos laisse pour le moins perplexe.

    Courtoisement,

    S.G.

  5. Ici encore, la France, mal menée, est empressée de soutenir le camp d’un des deux protagonistes, alors qu’elle devrait s’élever à défendre le camp de la Paix, le camp de tous.

  6. C’est une honte de comparer un pogrom de juifs organisé par le hamas organisation fasciste et terroriste à un nième conflit israelo-palestinien.. Heureusement que Macron est du cöté d’Israel en ce moment et ceux qui ne le sont pas sont des
    anti-semites point barre il n’y a rien à rajouter!!!Le hamas est financé par milliards par l’union européenne, le Quatar et l’Egypte etc… Les dirigeants vivent à Doha dans des palaces et n’envoient pas leurs fils guerroyer…. ce sont de veritables assassins et dans la charte du Hamas il est écrit: noir sur blanc la volonté de detruire Israel… donc votre commentaire est completement hors sujet… il ne s’agit ici que d’assassinats de juifs tels que les nazis en faisaient comme d’ailleurs de non juifs à Oradour sur Glane… rappelez vous!

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