SOUTIEN A NOS AGRICULTEURS !

La France agricole… Pléonasme…

Il est un temps pas si lointain où les agriculteurs pouvaient s’enorgueillir d’avoir construit la France. A un point tel que la banque dans laquelle ils effectuaient leurs dépôts étaient si puissante qu’elle en était devenue la 1ère banque de dépôt au monde (Crédit Agricole).

C’était au début des années 80 mais après la désintermédiation financière (rapprochement entre banque d’affaires et banque de dépôt), plus rien ne sera comme avant. Cette financiarisation qui nous ronge…

Progressivement et inéluctablement, les mauvaises décisions politiques se sont succédées au plus grand dam de ces travailleurs de la terre, ces derniers forçats dont la dureté du labeur est inversement proportionnelle au revenu tiré de leurs efforts.

La professionnalisation du secteur aurait pourtant du se traduire par une amélioration des revenus et du niveau de vie des agriculteurs. Oui mais voilà, l’Europe est passée par là.

Les réformes de la PAC (Politique Agricole Commune) couplées aux crises conjoncturelles impactant le pays ont déstabilisé l’ensemble des filières. Au fur et à mesure que l’Europe s’est immiscée dans l’organisation et le contrôle de notre agriculture (restriction quantitative des productions, contrôle des prix, ouverture des marchés, quotas), les agriculteurs, alors autrefois autosuffisants en terme de revenus, sont devenus entièrement dépendants des aides de l’Etat qui, à coup de subventions généreusement dispensées par Bruxelles, a légitimé leur paupérisation.

Mais il y a plus grave. L’indifférence des media contrôlé par l’Etat au malheur de ces femmes et de ces hommes dévoués à la terre fait mal et doit nous interpeller.

Vous l’aurez peut-être remarqué si vous avez quitté quelques instants les villes ; les panneaux situés à l’entrée et à la sortie des villes et villages retournés depuis plus d’un mois sont le signe d’une contestation que les autorités essaient de camoufler.

« La France marche sur la tête. » Cette action menée par la FNSEA et les jeunes agriculteurs vise à alerter l’opinion sur les incohérences de la politique menée par le gouvernement : normes trop nombreuses, concurrence déloyale venue des autres pays non soumis aux mêmes normes…

Le fameux en même temps de notre président trouve ici sa pleine application. Jugez plutôt.

« Par exemple, quand on veut ouvrir une porcherie, on a tout un tas d’associations qui s’y opposent, alors que personne ne dit rien pour les porcheries en Chine, qui sont des HLM avec 60.000 porcs par étage ! Et ce porc vient en France ! ».

La complexité administrative est telle qu’elle nécessite une formation adaptée ! Mieux, les agents administratifs chargés de guider ces pauvres contribuables ne sont pas mieux lotis et sont à la peine pour s’y retrouver dans les méandres de ces normes pondues par les technocrates bruxellois…

Et que dire de la future arrivée de l’Ukraine en Europe, le grenier à blé de l’Europe, mais dont les terres sont progressivement rachetées par les Etats Unis ? Ne doit on pas s’attendre à un affaiblissement de notre secteur agricole et donc des revenus de nos agriculteurs ?

Alors pourquoi ce silence assourdissant des medias ? N’est ce pas leur rôle d’informer ? Sont ils inféodés à ce point au pouvoir que leur ligne éditoriale épouse parfaitement les desiderata de notre gaudillo mal réélu ?

Soutenir les agriculteurs français, c’est soutenir notre souveraineté alimentaire.

Soutenir les agriculteurs français, c’est aussi rendre hommage à ces hommes et femmes qui ont façonné les paysages de notre nation et qui en tout temps ont porté à bout de bras l’avenir de notre pays.

Ne les laissons pas seuls dans ce combat !

Amitiés patriotes

Patrice MAGNERON