IMMIGRATION ! LA LOI EST PASSEE !
C’est pratiquement la version du sénat, dite « dure », que le gouvernement avait ensuite soigneusement édulcorée, et qui, nous dit-on, est restaurée à quelques mesures près.
Satisfaction à droite, désolation à gauche, et grimaces hypocrites de la macronie qui feint le contentement d’avoir sauvé « sa » loi, sur le métier depuis 18 mois, alors que son contenu ne lui convient pas.
Mais les uns et les autres ont bien tort de se lamenter ou de se réjouir car cette loi ne change à peu près rien au fond. Des mesures de portée limitée vont sans doute faciliter un peu le travail des autorités administratives et policières. Elles n’ouvrent précautionneusement la possibilité de mettre en œuvre une certaine préférence nationale, que dans des cas très limités ; mais c’est suffisamment inquiétant pour la gauche qui s’offusque déjà de voir que les Français pourraient avoir quelques avantages en France. La droite de son côté n’a pas de quoi tirer des feux d’artifice. Tout au plus peut-elle espérer que c’est le premier jalon sur une route de réappropriation du corpus national. Mais que de chemin à faire ! Car aucune des mesures de fond indispensables pour endiguer l’immigration ne sont présentes. Rien sur l’immigration légale, rien sur le rapprochement familial, rien sur les privilèges accordés aux Algériens, presque rien sur le droit du sol, rien sur les mineurs non accompagnés, rien sur l’AME ; et j’en oublie certainement. Les pompes aspirantes alimentées par les multiples prébendes, à peine entamées par la loi, sont toujours là.
Mais le plus important, et le plus grave à mon sens, est l’attitude de l’ensemble du pouvoir exécutif, qui semble s’excuser d’avoir dû accepter les seules mesurettes de quelque intérêt. Leurs appels du pied insistant au conseil constitutionnel résonnent comme un appel au secours ; débarrassez-nous en. La France a ses ayatollahs, comme l’Iran, sans l’approbation desquels rien ne se fait. Mais une loi sans contenu, n’est-ce pas l’idéal pour M. Macron qui ainsi ne pourra pas être accusé de faire le jeu de l’extrême droite ?
Si les décisions de la représentation nationale sont bafouées, si même le peuple qui l’a élue ne peut se faire entendre car on lui refuse la parole par le référendum, alors il ne faudra pas s’étonner qu’un jour certains se souviennent de cet extrait de la Déclaration de 1793 « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».
Général 2S DUBOIS
Bien résumé..