Billet d’humeur de Maître Roland Sanviti

Il est des déclarations qui honorent puis qui déshonorent leurs auteurs.

Il faut se rappeler la déclaration de Zemmour sur CNews à la suite de la cession d’Alstom :

« Á l’époque de De Gaulle, Macron aurait été démissionné et sans doute le lendemain fusillé. »

Quant à François Hollande, rappelons-nous sa déclaration au Bourget le 22 janvier 2012 concernant la finance :

« Mais avant d’évoquer mon projet, je vais vous confier une chose. Dans cette bataille qui s’engage, je vais vous dire qui est mon adversaire, mon véritable adversaire. Il n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu, et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c’est le monde de la finance. Sous nos yeux, en vingt ans, la finance a pris le contrôle de l’économie, de la société et même de nos vies. Désormais, il est possible en une fraction de seconde de déplacer des sommes d’argent vertigineuses, de menacer des Etats. »

Sans doute faut-il faire appel aux forts sentiments de justice qui inspira l’œuvre de Victor Hugo lorsqu’il évoque le sort d’un canonnier, lequel avait failli faire sombrer son navire n’ayant pas bien amarré une lourde pièce d’artillerie, laquelle roulant d’un bord à l’autre risquait d’en défoncer la coque.

Au risque de sa vie, il arrêta la course du canon et pour honorer son courage le capitaine le décora devant tout l’équipage puis, à titre d’exemple du fait de sa négligence, le fit exécuter également devant tout l’équipage.

C’est pourquoi, il conviendra dorénavant de rappeler à tous les politiciens que les promesses n’engagent pas seulement ceux qui les reçoivent.

Roland SANVITI