Ephéméride : 6 avril
Saint-Marcellin
Le soleil se lève et se couche comme tous les jours.
6 avril 1994 : Attentat contre l’avion du président rwandais Juvénal Habyarimana.
Cet attentat est le point de départ du dernier génocide de ce 20ème siècle particulièrement sanglant dans l’histoire de l’humanité. La technologie moderne des armes, nucléaires ou non et les process (comme on dit en entreprise) d’une organisation scientifique de la mort ont largement contribué à la déshumanisation des corps bien aidés en cela par la manipulation des esprits endoctrinés par quelques gourous dictateurs génocidaires.
En cette fin de journée du 6 avril 1994, le président rwandais Habyarimana (hutu) (et son homologue burundais Ntaryamira en panne d’avion) rentre à Kigali à bord de son jet privé après une rencontre à Dar Es Salam au cours de laquelle il a accepté de mettre en place les institutions de transition prévues dans le cadre des accords d’Arusha prévoyant la fin des hostilités et de cette guerre civile entre rwandais. Plus exactement entre deux ethnies rivales : hutus et tutsis.
Dans l’esprit de la plupart des français, ces deux noms n’évoquent rien si ce n’est quelque exotisme africain. Cela ne va pas durer. L’attentat réussi de cet avion transportant douze personnes dont 3 français va déclencher le chaos dans ce pays situé dans une zone géopolitique particulièrement sensible, à proximité de la république démocratique du Congo, de l’Ouganda et du Kénya.
En réaction à cet assassinat, la population devient folle, sanguinaire, tuant, trucidant, découpant, éventrant, “machettant” tout ce qui bouge, marche ou rampe. Entre 800 000 et 1 million de tutsis et hutus modérés seront ainsi renvoyés au Seigneur… Une folie révolutionnaire…
Le Front Patriotique Rwandais (FPR) dirigé par Paul Kagamé (tutsi) réussit à prendre le dessus dans cette guérilla devenue folle et s’installe à la présidence (qu’il n’a plus quitter depuis).
Comme pour mieux enterrer les tragiques événements, plusieurs enquêtes seront menées et aucune ne tranchera définitivement l’origine et les auteurs de ce tir de missile fatal. Les théories sont donc nombreuses : accusation contre des soldats belges ayant aidé le FPR, assassinat directement monté par le FPR, assassinat monté par les extrémistes hutus inquiet de l’accord d’Arusha, accusation contre des militaires ou mercenaires français (?), accusation contre les burundais (?).
Plusieurs théories donc plusieurs enquêtes mais pas de commission d’enquête de l’ONU “faute de budget”. Un seul bénéficiaire toutefois : Paul Kagamé.
Trente ans passent et le mystère (ou secret de polichinel…) n’est toujours pas élucidé.
Cela n’empêche pas notre amoureux des africains de faire acte de repentance comme il aime si bien à le rappeler. Un de plus. La France aurait pu stopper le massacre, aurait pu intervenir pour arrêter ce génocide. La faute aux autorités de l’époque qui aurait laissé faire. La France est devenu le bouc émissaire à la mode, le paragon de la culpabilité… En vain ?
Amitiés patriotes
P.MAGNERON
accords contribuant . Su fond de guérilla,
Sur ce sujet, je recommande le livre du Général Didier Tauzin :
“Rwanda, Je demande justice pour la France et ses soldats”
Comme souvent “le Blanc” qui n’est pas loin pour mettre la zizanie là où ses intérêts majeurs doivent-être protégés. Le reste, ce seront des scénarii aussi acceptables ou pas. Personne ne connaîtra la vérité car selon certains spécialistes, il est bon de garder à l’esprit qu’un secret peut-être gardé à jamais, contrairement à l’idée qu’un secret ne l’est pas.