Demandez le programme ! NFP acte 1

Forcément, ils n’ont pas eu le temps. 10 jours c’est peu pour préparer un programme électoral digne de ce nom, sérieux, abouti, cohérent, suffisamment étayé pour clouer le bec aux contradicteurs et surtout propre à relancer la machine France.

Alors du coup, par manque de temps et non par manque de compétence (cela va sans dire), les trois pieds nickelés de la politique française nous proposent un truc qui n’a jamais été essayé : le rêve. Et à ce petit jeu-là, reconnaissons que le Nouveau Front Populaire gagne haut la main la palme du fantasme budgétaire avec un chiffrage qui pourrait donner le tournis à nos concitoyens si les mesures vantées par cette coalition de la carpe et du lapin devaient être mises en oeuvre. Mais bon, on vous l’a dit c’est du rêve.

Un choc budgétaire de 178 milliards de déficit budgétaire supplémentaire, alors là chapeau bas. En gros, c’est 50 % de plus que le dernier déficit. Quand je pense qu’ils se sont mis à plusieurs pour pondre un truc pareil, de deux choses l’une : ou bien mes quelques leçons d’économie apprises à l’université sont bonnes à jeter à la poubelle, ou bien nous assistons là à une duperie de plus de la part de soi-disant responsables politiques bonimenteurs adeptes du charlatanisme le plus éhonté et dénué forcément de tout courage et de probité intellectuelle.

D’où viennent l’essentiel de leur dépenses ?

Les principales mesures phare (donc qui éblouissent) :

• la retraite à 60 ans avec 40 annuités pour tous soit un impact de 68 milliards d’euros
• la hausse de 10 % de point d’indice des fonctionnaires soit 20 mds d’euros
• l’augmentation du minimum contributif et de vieillesse soit 24 mds d’euros
• l’augmentation du budget de la culture soit 14 mds d’euros
• la garantie d’autonomie des 16 à 18 ans soit 14 mds d’euros

Rien de bien nouveau pour une classe politique soucieuse de défendre les droits des personnes. Enfin, plus exactement faire du “faux” social à tout va. Entre assistanat renforcé et clientélisme, le NFP joue une partition connue depuis longtemps mais qui a cette fâcheuse tendance à distribuer prébendes et aides diverses et variées au peuple pour mieux le contrôler. Peu importe le coût, il suffit d’augmenter les impôts et taxes (retour d’un ISF écolo) et le tour est joué.

Enfin presque joué car cela fait des dizaine d’années (depuis le gouvernement Barre) qu’un déficit budgétaire est systématiquement voté au parlement sans que cela ne gêne le moins du monde nos dirigeants politiques. On reporte le déficit, on finance cette dette sur les marchés financiers qui nous accueillent à bras ouverts ; de fait nous perdons progressivement notre souveraineté monétaire, notre dette ne nous appartenant plus. Tout cela chaque année…

En reportant sine dié nos engagements, ce sont les générations futures (enfants, petits-enfants, arrières petits-enfants) que l’on condamne à payer notre facture. De cela, il semble que le NPF n’en a cure. En proposant un tel programme, non contents de faire fuir les investisseurs à très court terme, nous perdons toute crédibilité vis-à-vis de nos voisins européens affaiblissant à là encore un peu plus notre position sur la scène internationale.

Du rêve au cauchemar, un pas léger a été franchi par la NFP.

Amitiés patriotes

P.MAGNERON