Louis, la France… et nous
Dans vingt ans « Louis », doit encore pouvoir se régaler d’un gigot de Tatihou ou d’un bon plat de poisson à la crème. Et pourtant, à la lumière de la situation actuelle, comment pourrai-je, moi, rassurer cet enfant ?
Au-delà d’une question de survie pour beaucoup d’entre eux, la mobilisation paysanne répond à cette ambition : celle de la préservation et de la défense de notre savoir- faire, de notre identité et de notre art de vivre.
L’inflation normative, les surtranspositions des directives européennes, les nombreux traités de libres échanges négociés par l’U.E. tel le CETA hier, le Mercosur aujourd’hui, demain l’Australie et la Nouvelle -Zélande, fruits d’une technocratie délirantes multiplient les contraintes vis-à-vis de nos agriculteurs et alimentent une concurrence de plus en plus déloyale qui plombent leurs revenus.
Les programmes du « Green Deal », de la « Farm to fork » au Pacte pour la Mer, les monopoles léonins de la grande distribution et des industries agro- alimentaires et la déferlante d’éoliennes offshores sur nos côtes pour une efficacité très relative, aux nuisances bien réelles mais gavées de subventions publiques pour le plus grand profit des trusts industriels justifient ce cri de colère ou de désarroi face à un horizon angoissant.
Hier encore, notre agriculture atout maître de notre balance commerciale, subit depuis plus d’une vingtaine d’années un lent déclassement qui nous place à la 7eme place après avoir occupé le deuxième rang mondial et pose la question sur les mutations de la PAC, sa politique de contraintes et d’asservissement sans oublier les conséquences du conflit ukrainien.
De fournisseur, la Ferme France, devient client avec pour corollaire une perte progressive de sa souveraineté alimentaire.
Cela s’inscrit dans la quasi faillite de la France.
La dette, le dérapage des comptes publics sans responsable assumé, le déficit commercial, le manque d’attractivité, la flambée des faillites d’entreprises, le retour du chômage, l’explosion de la violence, l’immigration de masse amplifient depuis sept ans ce mal être.
La dissolution fantasque au mobile inavoué, par un président déchu dorénavant sans majorité contribue à ce climat toxique.
Est-il, alors, opportun de parler de « lignes rouges », de motion de censure, de parier sur la chute du Gouvernement avant Noël à l’occasion du vote du budget pour des calculs électoraux aléatoires, mais au paquet d’ondes certains ….
Jouer au poker menteur ne doit pas devenir une règle, une fois suffit.
Nos politiques doivent mesurer leurs humeurs, le Gouvernement tendre l’oreille pour répondre à l’attente et aux préoccupations des français au moment où frappent à nos portes deux conflits l’un ukrainien l’autre au Moyen Orient et sur lesquels l’absence de lucidité de notre diplomatie questionne de même que les positions très va t en guerre sur l’Ukraine du Président de la République, Emmanuel Macron, interrogent sur sa personnalité.
Dans ce contexte procrastiner en vue d’un nouveau Gouvernement, serait un drame pour la France.
Il est temps d’agir.
E. FOUACE