DUPONT-MORETTI COMEDIEN DE THEATRE : FAUT IL SEPARER L’HOMME DE L’ŒUVRE ?
Et quelle œuvre… Pardon, excusez du peu… « Acquittator », l’Ogre du Nord » passé par la case maroquinée de la Place Vendôme changerait-il de carrière professionnelle à moins qu’il ne s’agisse que d’un prolongement de son ego sur les planches ?
Lui, qui un jour de juillet 2020 est devenu à l’insu de son plein gré ministre de la Justice, Garde des Sceaux, ou plutôt de ces seaux à porter pour nettoyer des écuries d’Augias bien sales que sont les salles des prétoires.
Lui, qui s’était pourtant fendu d’une apparition télévisée quelque jour auparavant, alors au plus haut de sa notoriété de défenseur des humbles et des moins-que-rien, et refuser catégoriquement la possibilité folle de se voir confier un tel poste, l’air amusé, rigolard, de son air de bon gros nounours protecteur.
Lui qui pourtant, lors de l’affaire d’Outreau, s’était montré particulièrement violent (incisif diront certains, c’est plus gentil) lors des auditions des enfants, leur faisant perdre pied dans leur récit et, de victimes laissant accroire qu’ils étaient coupables.
Lui, en mal de célébrité mondaine, cherchant par tout moyen à se faire une petite (grosse) place au soleil d’un monde où saltimbanques et hommes de pouvoirs se mélangent (dans tous les sens du terme) allégrement.
Lui, qui, malgré les promesses du candidat Macron en 2017 de ne pas maintenir en poste un ministre en examen (mais n’est-il pas vrai qu’elles n’engagent que ceux qui les écoutent ?), s’est retrouvé pris la main dans le sac d’une sombre affaire de petite vengeance contre des magistrats, de prise illégale d’intérêts, jugé puis relaxé par une Cour de Justice de la République peu inspirée et fortement politisée.
Lui, au comportement indigne, qui bafoue l’honneur de sa charge en juin 2023 en mentant une fois de plus quand après avoir adressé un bras d’honneur à Olivier Marleix, exige la présomption d’innocence en reconnaissant non pas un mais deux bras d’honneur.
Au fond, il a fait sienne cette phrase de Malraux : « Je mens, mais mes mensonges deviennent des vérités. ».
Il pourra toujours s’exprimer sans retenue, sur scène, et délivré SA vérité de quatre années passées aux frais de la république, devant un public (mais quel public ?), assurant un service après-vente politique de la Macronie, justifiant sans contradiction aucune son inaction gouvernementale.
Verbiage assuré, effets de manche garantis. Après tout, c’est du spectacle non ?
Amitiés patriotes
P.MAGNERON
Président IDNF
Partagé Emilio Pagura Revue de Presse et d’opinions RP&O
Partagé Emilio Pagura Revue de Presse et d’opinions