Le projet de constitutionnalisation de l’IVG ainsi que le projet de loi sur « l’aide à mourir » (quel euphémisme !) sont deux textes qui doivent nous interpeller sur le sens même que nous entendons donner au mot Homme et dans son acception plus générale au mot civilisation.

Sur le fond, il n’y a rien de bien nouveau tant les dernières mesures sociétales votées ces dernières années tels que la PMA, la loi bioéthique mettent en péril le fondement même de notre humanité.

Le corps de l’homme, autrefois sacré, consacré, est devenu marchandise. Qu’il est loin le temps de l’Habeas Corpus…

Il est d’ailleurs cocasse de constater que les destructeurs de cette liberté individuelle, de ce contrôle par l’individu sur son corps et sur ses biens, sont aujourd’hui les arrières-arrières-arrières-petits-enfants de ceux qui en avait érigé le principe indéfectible.

Au-delà de cet amer constat, nous ne pouvons que regretter la réalisation des prémonitions dénigrées depuis maintenant 20 ans sur l’évolution des textes de Loi tendant toujours davantage à banaliser la mort dans notre société, prétendument moderne.

C’est ainsi que l’Etat, véritable garant de la vie sociale, a tout d’abord brisé la famille, puis la notion de père et mère, simplifier les lois de la filiation ainsi que favoriser la reconnaissance de la théorie de genre pour mieux anonymiser le processus d’identité et de création, afin que justement l’impossible ne devienne réalisable : la mort d’un enfant de 9 mois.

Ces craintes largement scandées sous forme de slogan lors de la Manif pour Tous nous conduisent contre notre gré à une société mortifère.

De la naissance à la mort, notre corps ne nous appartiendrait plus et ce n’est pas les tristes épisodes de la crise du COVID qui viendront nous rassurer. L’obligation vaccinale en est l’illustration parfaite. Cela a contribué à définir deux types de citoyens.

Le bon citoyen se laisse vacciner pour acquérir des droits, de partir en vacances, aller au restaurant, au cinéma par exemple.

Le mauvais citoyen est exposé à la perte de son emploi (pompiers, personnel soignant ) mais encore banni de la société, interdit de restaurant, cinéma, voyage…

Pour les raisons évoquées ci-dessus, Place d’Armes ne peut rester en dehors des futurs débats qui ne manqueront pas d’agiter les quelques députés encore intéressés par la notion même de la Vie.

Quant aux autres…

Pourquoi ? parce que nous sommes une fraternité de militaires qui connait le prix de la vie, qui respecte la Vie et la défend contre toute forme d’agression. C’est notre ADN, notre raison d’être.

Notre position a-politique est résolument tournée vers le Bien commun et nous impose de facto comme le gardien d’un Temple qui ne doit pas s’effondrer.

Affirmer notre droit à la Vie plutôt qu’un droit, fut-ce t il constitutionnel, à la mort est notre honneur.

P.MAGNERON

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *