A PROPOS DU SENEGAL ET DE L’AFFAIRE DE THIAROYE

Le très macroniste et anti-français, président Faye du Sénégal, à l’instar de son maître à penser, et
élu comme lui de manière douteuse, a réuni quelques historiens, aux ordres. Il s’agissait, à des fins
clientélistes, de mettre en exergue les responsabilités de la France dans le règlement de la mutinerie
de Thiaroye en 1944. De manière étrange et sans nul doute non désirée, la parenté du Sénégal avec
la France s’exprime dans la production de ce document. Il a été rédigé dans l’esprit et la fausseté du
rapport sur la guerre d’Algérie du trotskyste et pseudo historien Benjamin Stora. Il avait répondu, à
l’instar du document sénégalais, à une demande du chef de l’État. Dans les deux cas il s’est agi, au
travers d’insinuations, d’interprétations, d’allusions et d’éloignement du contexte, sous couvert de
l’objectivité que l’on prête en général aux historiens, de trahir les faits et d’humilier la France à bon
marché. Le but est commun à ces deux chefs d’État. Il faut s’élever en abaissant ceux qui n’ont pas,
ou plus, l’autorité pour réagir et se défendre.
Je suis catastrophé de voir une fois encore le résultat d’une politique de mépris voire de haine,
envers mon pays. Nous sommes loin de la Françafrique imaginée par le président Houphoët Boigny
de Cote d’Ivoire et de la fraternité entretenue par le président sénégalais Léopold Senghor,
académicien français ou de l’investissement du président Bongo dans la politique française. Je
pense aussi au président Déby (le père évidemment) qui envoyait ses soldats à côté des soldats
français et de leurs frères d’armes marocains, combattre pour la justice et la sécurité des peuples. Je
me souviens aussi du président Gnassingbé Eyadéma, ancien sous-officiers des Troupes de Marine,
qui chaque fois que je me rendais en mission au Togo, m’invitait à manger et terminait le repas par:
« et au nom de Dieu, vive la Coloniale! ». Je pourrais ajouter bien d’autres témoignages de cette
proximité entre la France et les pays africains qu’elle a forgés et émancipés. Je me demande
aujourd’hui si l’intimité giscardienne, mitterrandienne ou chiraquienne, avec l’Afrique, n’a jamais
existé. Il me semblait, dans mon rêve, qu’elle avait succédé à la période de décolonisation et à cette
affection réelle qui s’était établie entre le général de Gaulle et les nouveaux chefs d’État. Certes le
passé ne peut revenir, mais il ne faut pas lui cracher dessus et le défigurer. Il est comme une maison
que l’on continue indéfiniment à construire, mais dont le projet ne peut avancer, si on en fragilise
les bases et les murs.
Je suis d’autant plus catastrophé que je connais bien le Sénégal pour y avoir servi au sein de l’armée
sénégalaise comme conseiller infanterie et Troupes aéroportées, que j’ai des camarades de
promotion sénégalais de Saint-Cyr et de l’École de guerre. Je les tiens en haute estime et j’ai dans
ce pays de très nombreux amis. Je suis atterré de voir ce qu’est devenue cette formidable intimité
réduite quasiment à néant par l’impéritie et au demeurant la dangerosité pour la France de son chef
d’État actuel. C’est lui le seul responsable. Responsable veut dire coupable.
J’ajoute, au risque de choquer certains d’entre-vous, que je me sens plus proche de mes homologues
africains francophones ou libanais, que des Polonais, Scandinaves, Néerlandais et de toute évidence
anglo-saxons. J’en suis d’autant plus peiné.
Je joins ci-dessous, à ce billet, pour simple précision et rappel, celui que j’écrivais en décembre
2024; il y a donc moins d’un an, alors que le président français évoquait brutalement l’affaire de
Thiaroye. Depuis les choses ne se sont pas améliorées; loin de là!
Gifles et humiliations
Persiste et signe…le personnage qui nous gouverne ne me révolte plus. Je suis passé à un autre
stade. Ce n’est pas de l’abattement, ce serait plus exactement une sourde volonté d’effacer un peu
plus de sept ans de notre histoire, les sept dernières années et peut être quelques autres. Je sais bien
que ce qui a été fait ne peut disparaître du grand livre dont nul ne peut arrêter l’écriture, pas plus
Francis Fukuyama que quiconque. J’aimerais bien cependant en voir atténuées les conséquences, à
défaut d’espérer les voir gommées. Je souhaite intensément que les paragraphes de demain
décrivent une France, ma patrie, restaurée dans sa beauté, sa puissance et sa grandeur. Français de
métropole, d’outre-mer et de l’étranger, mes très chers compatriotes, il va nous falloir rallumer
notre fierté et notre courage pour rendre à la France son indépendance, son lustre et ses amitiés.
Voulant humilier le personnage qui est présumé diriger le pays, certains étrangers, cependant très
proches de nous affectivement, rabaissent aussi la France. Ma voix ne porte pas suffisamment,
sinon je leur dirais: « mes amis, mes cousins, nous avons été intimes et vos populations nous
connaissent; nous vous aimons toujours; alors sous le regard de notre Dieu commun et en mémoire
de ce sang que nos ancêtres, ensemble, ont versé pour le même drapeau, ne divorcez pas d’avec la
France. Ce n’est pas elle qui vous choque, ni se fâche avec vous ou vous méprise. C’est une clique,
que pour notre malheur, alors que nous étions fatigués et en attente d’une évolution conforme à nos
voeux, avons aidé à accéder au pouvoir. Elle nous a imposé le traité de Maastricht et celui de
Lisbonne pour mieux nous asservir. Nous ne nous attendions pas à ce qui s’est passé. Ne confondez
donc pas la France avec celui qui est encore au sommet, ses amis et ses sbires! »
À propos d’humiliation, nous peuple, nous les enregistrons, elles nous font mal, mais elles laissent
absolument indifférents ces gouvernants de circonstance. Ils éprouvent tout autre chose que cette
puissante émotion jaillissant d’une fusion presque charnelle avec ce pays si indéfinissable. Ils
veulent déconstruire la France pour la fondre dans une nouvelle entité étatique sans âme qui porte le
nom d’Union Européenne, succursale de la puissance étasunienne déclinante. Ce sont des
marginaux de l’émotion et de la culture. Ils n’aiment qu’eux-mêmes. Ils voisinent dans leur
comportement avec ceux qui ne sont Français que de papier. Vous, vous l’aimez. Je le sais. Je
recevais récemment deux Centrafricains accompagnés d’un Congolais. Ils venaient me demander
conseil pour se débarrasser des mercenaires criminels de l’Africa Corps, le ci-devant Wagner. Je
reçois quotidiennement, ou presque, des appels d’amis de tous les endroits de l’Afrique
francophone ou du Liban. Ils crient à l’aide, tout en sachant que je ne peux rien faire sinon diffuser
dans un cercle limité, leur désespoir et leur immense souhait que les choses changent.
Mes amis, vous vous trompez donc de cible. La France éternelle n’est pas coupable de trahison ni
de perversion.
Le personnage en question, capable de cajoleries autant que de malveillance, humilie la France. Il le
fait dans toutes sortes de contritions, de trahisons de l’histoire, de mises hors contexte, de séances
de repentance et de mensonges. Il n’a apparemment de considération que pour lui-même. Il le fait
avec volupté. Il donne, c’est vrai, l’impression d’y prendre plaisir. Son ambition est personnelle
dans le cadre de l’idéologie à laquelle il adhère. Elle ne s’intègre pas dans un désir intense pour le
pays. Elle se porte sur un autre sujet.
Il travestit la France en pays odieux et justifie ainsi son souhait, à peine voilé, de la rayer de la carte
pour l’inclure dans un ensemble vierge. Ce nouvel État, totalement déshumanisé, sans aucun affect,
ne nuira alors à personne et pourra propager son idéologie mercantile, très proche de « l’american
way of life » ou fera ce que Washington et sa caste financière lui diront de faire. C’est du moins ce
que ses séides supposent.
Il a entamé son parcours délétère en disant avec un sérieux théâtral que la colonisation avait été un
« crime contre l’humanité » . Il avança cette énormité dans cette Algérie, imaginée par la France et
incorporée à elle. Il réitéra cette contre-vérité en Côte d’Ivoire et ailleurs. Pêchant contre la science
historique il éludait le fait, largement attesté, que cette idée avait pu avoir cours au XIXème siècle
et s’était maintenue au début du XXème. En ces temps, tous bords politiques confondus, les
Français pensaient répondre à leur vocation humaniste d’apporter les bienfaits de leur civilisation à
un monde vivant dans l’anarchie. Bien sûr la très ancienne traite des Noirs vers les Amériques est
aujourd’hui incompréhensible si on récuse le contexte mental, technique et économique de
l’époque. Incidemment nous pouvons constater que ces esclaves ont pu fonder des familles, s’unir
avec des Blancs et constituer aujourd’hui, s’agissant de notre pays, une des composantes citoyennes
belles et notables de la Nation.
En revanche nous pourrions nous sentir révoltés que les 12 millions de Noirs vendus par leurs parents ou razziés par les émirs d’Arabie, n’aient pas eu de descendants…
C’est cependant la décision brutale du Sénégal et du Tchad de ne plus vouloir de l’Armée française
sur leur sol qui m’a décidé à écrire ce billet. Après des décennies, voire des siècles pour le Sénégal,
la France est rejetée dans son expression amicale la plus aboutie, la défense et l’engagement de ses
soldats au profit de ces pays. Notre aide militaire et la proximité avec nos frères d’armes sont ainsi
hypothéquées, comme l’appui sécuritaire procuré. Il est certain que l’on ne peut pas mettre en
exergue subitement un fait connu depuis son origine et accuser son propre pays d’avoir, à Thiaroye,
à côté de Dakar, tué délibérément des révoltés, sans qu’il y ait des conséquences.
Pourtant l’honnêteté – mais le personnage est-il honnête? – voudrait tout d’abord que ce triste épisode
historique ne soit pas présenté au détriment de faits glorieux partagés avec les troupes coloniales. Et
si le hasard ou les mauvaises intentions, avaient malgré tout fait surgir cette affaire de ce lointain
passé, il aurait fallu rappeler les circonstances et le contexte. En 1944, la France était encore en
guerre, elle se relevait d’une défaite et devait montrer la force et l’unité retrouvées de son armée.
Aucune atteinte à la discipline ne pouvait être tolérée, d’autant moins que le souvenir des
mutineries de 1917 était bien présent dans l’esprit de tous. D’ailleurs ce sont des troupes coloniales,
des Tirailleurs « sénégalais » avec des Gendarmes, soldats de la Loi, qui ont rétabli l’ordre.
Bien évidemment ce mouvement d’humeur des Tchadiens et des Sénégalais était prévisible pour qui
se montre compréhensif de l’âme africaine. Il ne fait que s’inscrire dans une longue suite de
déboires français récents, répondant à une attitude déviante des autorités parisiennes actuelles.
Notre exclusion humiliante du Mali, du Niger, du Burkina Faso et de RCA, auxquels nous avions
offert la sueur et le sang de nos soldats, en plus des bienfaits de notre coopération, ont initié cette
réponse des pays africains et de leurs dirigeants à l’abaissement des nôtres, mais surtout du
principal d’entre-eux. Ces gens qui nous gouvernent n’avaient déjà pas réagi lorsque le Gabon et le
Togo avaient demandé leur adhésion au Commonwealth. Des pays francophones partir chez les
Anglais! quelle claque!
Mais je crois que le mépris imbécile exprimé par Paris a trouvé un symbole dans l’envoi au
Cameroun d’un ambassadeur pour la cause LGBT+. Les Africains ne sont pas à l’abri des dérives
sexuelles, mais dans la structure tribale ou ethnique des sociétés, elles demeurent des déviances, des
vices à combattre. C’est ainsi…et cette croyance profondément ancrée doit être respectée. Cette
tentative absurde s’est évidemment retournée contre l’initiateur. L’ambassadeur n’a pas été reçu et
le regard porté sur la France en a été encore davantage entaché. Ce qui fit tache aussi, fut la
tentative d’envoi de coopérants européens ignorant notre langue commune. Il s’agissait d’habituer
au remplacement de la France par cette future entité imaginée par les eurocrates. Ça ne pouvait pas
passer…
En réalité, il faut admettre que l’Afrique regorge de richesses et que l’intérêt des puissances s’y
porte de plus en plus. Les Africains francophones regardent l’affaiblissement volontaire de la
France et ils en tirent des conclusions. S’aligner sur la politique étatsunienne via l’OTAN et
Bruxelles, dans l’affaire ukrainienne a contribué au discrédit qu’elle subit aujourd’hui. Il est clair
dans les pays africains, comme dans de très nombreux autres dans le monde, que les États-Unis sont
les fomenteurs de cette guerre et que la France n’est qu’un pion dans le dispositif pseudo-
occidental. Il était donc tentant pour la Russie de miner l’influence française, tout comme d’une
manière plus sournoise pour les États-Unis. La France, encore grande puissance, mais présentant la
faiblesse rédhibitoire de ne pas être anglo-saxonne, il était au demeurant facile de contester sa
présence, d’autant plus qu’elle même se discréditait avec un goût suicidaire. Il n’est pas étonnant
qu’après les pays du Sahel précédemment cités, le Tchad et le Sénégal aient entamé des
négociations avec Moscou. Encore bravo, monsieur le président! C’est ainsi que nous voyons sans
rien dire des villageois massacrés par l’Africa corps (curieusement nommé) anciennement Wagner.
La Russie résiliente apparaît cependant à quelques dirigeants plus droite et honnête que la France.
Elle donne l’exemple d’un pays fort avec lequel des relations peuvent s’établir dans une
compréhension mutuelle. Là aussi, ce regard est peut-être faux, mais il inspire. Mais comme l’a dit
le président actuel « je refuse la compétition stratégique en Afrique »…Avec la Russie ce sont les
BRICS+ qui trouvent crédit auprès des États de ce continent si proche.
Cet ensemble s’érige contre l’orgueil démesuré des États-Unis soutenu par ses satellites européens, dont la France, les poussant à vouloir régenter le monde sous un système unipolaire. Il apparaît développer une force nouvelle
beaucoup plus respectueuse des souverainetés et des systèmes politiques que le pseudo-Occident.
Son discours est tentant. Tant pis si derrière cette organisation sont tapis Chine, Russie, Arabie
Saoudite et quelques autres voraces, qui ne tarderont pas à se révéler comme les pires exploiteurs.
De manière invraisemblable le personnage en cause mène avec constance une propagande
idéologique anti-française qui contribue puissamment à la ruine de notre influence. Ses aberrations
philosophiques l’ont amené à faire déposer une gerbe par notre ambassadeur à Alger sur la tombe
de Larbi Ben M’hidi, cet assassin reconnu et initiateur dans le sang d’innocents de la guerre
d’Algérie. Tous ceux qui se sont intéressé à ces événements savaient qu’il avait, fort justement, été
exécuté pour ses crimes. Cet avilissement n’a évidemment servi à rien d’autre qu’à humilier, une
fois encore, la France et à jeter l’opprobre sur son président. Il n’est ainsi nullement étonnant que le
régime algérien, dictatorial, islamique et corrompu, ait sans aucune hésitation arrêté Boualem
Sansal, écrivain français à la plume aussi noble que les sentiments qu’il porte à la France, la vraie,
qui vient de reconnaître en lui un de ses fils.
Sans doute sa demande de rejoindre notre communauté nationale avait échappé au pouvoir. À moins que dans le lot de candidats musulmans à une naturalisation pour intérêt financier, son nom ait été considéré comme celui d’un individu participant à ce grand remplacement que d’aucuns souhaitent. Le président devant la personnalité
de l’impétrant ne pouvait toutefois pas faire autrement que lui remettre personnellement son
attestation de citoyenneté. En conséquence ce que subit Boualem Sansal devient une humiliation de
plus pour le chef de l’État et la France.
De même le comportement de ce personnage lors de sa visite d’État au Maroc interpèle. Non
seulement il amena avec lui un islamiste, mais il eut l’audace de faire le panégyrique de
l’occupation musulmane de l’Espagne. L’époque d’el Andalous a été pourtant, pendant sept siècles
une guerre permanente entre chrétiens et musulmans, jusqu’à ce que la mère de Boabdil finisse par
dire à son fils devant Grenade reconquise « pleure comme une femme celle que tu n’as pas su
garder comme un homme ». La victoire des chrétiens pouvait ainsi être regrettée comme a semblé le
sous-entendre le visiteur du roi du Maroc. Il est vrai que pendant cette longue époque les chrétiens
étaient parfaitement imprégnés de l’idée que l’islam était l’ennemi. Ils se battaient.
Le président actuel dans la mission d’effacement de 1500 ans d’histoire qu’il s’est fixée, se moque
de ce que les nostalgiques, les conservateurs, les fidèles à la nation et plus généralement les
patriotes, peuvent penser et dire. Bien au contraire, il se félicite de respecter la ligne de conduite
qu’il s’est fixée en conformité avec ce que ses mentors lui ont demandé. La dislocation du corps
diplomatique a amené dans les postes à l’étranger, tout comme dans les directions centrales, des
personnages serviles, otanomanes, américanophiles et européistes, disposés à relayer toutes les
compromissions et les abaissements souhaités par le pouvoir. Ils appartiennent à une caste plus
étendue, proche de toutes les aberrations qui se propagent dans certaines sphères et cherchent à faire
croire qu’elles détiennent la vérité: communautaristes, woke, écolos, féministes extrémistes,
déconstructeurs, indigénistes, humanoïstes…
Ce président que nous nous sommes donnés, poursuit avec persévérance son travail de minage dans
l’organisation de la France elle-même. Non content d’avoir supprimé d’une décision absurde le
corps diplomatique et mis ainsi fin à une efficacité qui pouvait nuire aux intérêts de nos amis
désignés et adversaires reconnus, il a fait de même avec le corps préfectoral. Désormais nos
préfectures et gouvernements territoriaux, peuvent accueillir tous ses amis et ainsi mener une
politique régionale selon ses idées. D’ailleurs l’intention trouble de subordination territoriale a
trouvé une expression avec la création dérogatoire au droit commun des départements et régions, de
la Collectivité Européenne d’Alsace dont le nom fait référence à sa position géographique, à sa
vocation transfrontalière ainsi qu’à la présence de nombreuses institution européennes sur son
territoire. Elle pourrait s’avérer une sorte d’anticipation à une gestion fédérale des terres. Nos
Poilus, de là où ils nous regardent, doivent apprécier…
En résultante de cette action de sape et de la politique extérieure, les terres d’outre-mer s’agitent.
Une violente révolte a ainsi secoué la Nouvelle-Calédonie, soutenue par l’Azerbaïdjan. De quoi
étonner apparemment. Mais en réalité ce petit pays musulman du Caucase, répondait ainsi, avec les
encouragements discrets de Moscou, au soutien que la France apportait à l’Arménie chrétienne et
amie et à l’Ukraine. Pour une fois, la France agissait sur la trajectoire de sa mission de protectrice
des chrétiens d’Orient, probablement grâce à la forte influence des Français d’origine arménienne.
Bien sûr aucune mesure de rétorsion contre cette ingérence n’a été véritablement prise. La faiblesse
de l’État, incapable désormais d’assurer la protection économique de ses citoyens, a évidemment
fait naître des troubles en Guadeloupe et en Martinique. Ils faisaient écho à la colère des Gilets
jaunes, à celle plus récente des agriculteurs et au désenchantement de toute la population.
Ce personnage indifférent à l’image qu’il véhicule en France, où 80% des citoyens lui sont hostiles,
ne dispose pas d’une meilleure audience à l’étranger en dehors du milieu anglo-saxon auquel il se
soumet et dont il baragouine la langue. Il sait se créer des ennemis, Poutine, bien évidemment, les
chefs d’État africains également, je viens d’en traiter, mais aussi le pape François. Ainsi le
souverain pontife, a préféré se rendre à Marseille, après Strasbourg, puis à Ajaccio, en
province donc, pour ne pas partager avec le président français un rôle éminent, lors de la
réouverture de Notre Dame de Paris. Cautionner un responsable qui humilie son pays et fait aussi
peu de cas de la dignité humaine s’avérait irréaliste. Le pape ne pouvait pas, de toute évidence,
donner l’impression de, sinon cautionner du moins éluder, que le président actuel a fait inscrire dans
la Constitution, l’avortement, et se montre favorable à un procédé identique pour l’euthanasie en fin
de vie. Ces atteintes de manière ostentatoire à la morale chrétienne, et tout simplement à la vie, ont
choqué non seulement les chrétiens, mais également de nombreuses sociétés traditionnelles ainsi
que ceux qui luttent pour la France de demain. Il est évident que cette absence constitue un affront
politique, quelles que soient les explications ecclésiales données. Il ne fait que s’ajouter à ceux que
je viens d’évoquer.
Il ne s’agit pas pour moi de faire ici le bilan des sept années écoulées et de commenter les
conséquences absurdes de la dissolution de l’Assemblée nationale, ni de l’insistance européiste et
otanienne de la clique au pouvoir, mais de proposer un éclairage complémentaire sur l’état de
délabrement et d’humiliation de notre pays. Il est inutile, tant il s’agit du carburant de la rancoeur
populaire, d’évoquer l’insécurité qui couvre d’une chape d’inquiétude le quotidien des habitants de
nos villes et maintenant de nos campagnes. Il n’est pas non plus nécessaire de s’étendre sur les
mensonges concernant une immigration méprisante pour la France et les Français que les mea-culpa
systématisés et l’absence de coopération avec les pays d’origine stimule. Il est encore moins
indispensable de faire allusion aux ravages commis sur notre industrie, notre agriculture, notre
éducation nationale, notre langue, notre unité par ce qui n’est pas de l’indifférence ou de
l’incompétence, mais le résultat d’une idéologie appliquée à laquelle par naïveté nous nous sommes
soumis.…Inutile non plus de rappeler les abandons de souveraineté qui nous discréditent dans un
monde à la recherche d’indépendances nationales, ni décrire notre perte d’influence au Proche-
Orient et ailleurs…Tout cela est trop évident.
Il est sans doute temps mes frères et soeurs dans la France, de nous ressaisir et de reprendre en main
notre destin. Nous sommes le peuple. Nous le devons par égard à nos ancêtres et par simple dignité.
H.ROURE
