Week-end du 13-14 mai : Le bon sens selon Boris Lejeune

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L’appel du 13 mai a suscité un réel engouement notamment au regard du nombre de signataires. Entre autres personnalités marquantes ayant répondu positivement à cet appel, Monsieur Boris Lejeune nous a fait l’honneur de rédiger un texte poétique et empli de vérité.

Formé à l’Académie russe des Beaux-arts, Monsieur Boris Lejeune est un artiste complet : sculpteur, peintre, poète. Son travail a notamment porté sur plusieurs statues de Jeanne d’Arc, dont une sera prochainement inaugurée à St Pétersbourg.

Le texte qu’il a eu la gentillesse de rédiger pour Place d’Armes est une réflexion sur le bon sens, dont nous manquons cruellement en ces temps si troubles.

Perte de repères, absence de cadre moral fort, destructuration des principaux piliers de la vie que sont la famille et la religion, sont autant de faits qui nous ont éloignés de ce chemin pourtant si facile à prendre qu’est le bon sens.

Puisse ce texte nous arrêter quelques instants à la méditation et souhaitons que, tous ensemble, dès le 13 mai prochain, nous prenions tous ensemble cette voie qui doit nous amener au retour normal de notre vie.

“LE BON SENS : UN CHEMIN NATUREL

Ce printemps 2023, la “musique” protestataire des casseroles qui a accompagné dans tous leurs déplacements les représentants du pouvoir n’est pas seulement le signe nihiliste de mépris pour les hautes sphères du pouvoir de la part des “gens d’en bas”, mais aussi la concentration de la dissociation du peuple et de l’élite gouvernante. Elle ne date pas d’aujourd’hui. Elle grandit et s’amplifie depuis plusieurs décennies.

La pensée que sa vie, la réalité dans laquelle il est plongé, perdent  leur sens a mûri depuis longtemps dans la conscience de celui qu’on appelle le français “moyen”.  Une personne habituelle ordinaire  ne s’embarrasse pas de concepts dans la recherche d’une réponse à ses problèmes, elle a le plus souvent recours au “bon sens”.

Dans un monde de chimères et d’illusions, de pseudo-solutions, le bon sens est comme un bateau conduit d’une main ferme qui trouve la bonne route. Le bon sens prend sa source dans l’essence des choses et des êtres. Il est l’accumulation pluri-millénaire de destins et d’expériences et il prend toujours le côté de la lumière, sans laquelle aucune vie n’est possible.

Le bon sens est déposé dans la profondeur de la nature humaine, il est instinctif. C’est le centre imaginaire de l’équilibre avec lequel la conscience relie tous les mouvements de l’âme.

Dans le bon sens il y a un sentiment d’harmonie, de cohérence des parties qui permet à l’homme de se tenir à la verticale. Grâce à lui, la vérité se différencie du mensonge, et la beauté  de la laideur.

Son ennemi résolu est n’importe quelle idéologie, comme construction intellectuelle artificielle. Le bon sens, lui, est organique.

Il ne voit pas le monde comme chaotique, né du hasard, qui aurait pu ne pas être, mais  construit sur des fondements immuables.

Le but premier et essentiel de toute idéologie est d’enlever à l’homme son bon sens, d’ébranler la confiance qu’il met dans son bon sens, de remplir sa conscience de constructions artificielles, ou irrationnelles.

Dans tous les siècles, l’étincelle de l’amour entre un homme et une femme allume la flamme du foyer familial, et ainsi l’humanité se prolonge  en augmentant.

L’idéologie de l’égalité entre hommes et femmes dans son désir absurde de nivellement conduit à la négation des principes féminin et masculin, jusqu’à l’interchangeabilité  par des moyens médicaux.

Dans leur grande majorité, les principales idéologies sont apparues au XIXème siècle au sein de la philosophie positive. En changeant d’aspect, en s’adaptant aux changements sociaux en gardant toujours le même  but  qui est de fabriquer un nouvel homme, une nouvelle organisation de l’état, une nouvelle morale. Ainsi, par exemple, la notion tellement importante pour le marxisme de “masses laborieuses” quand la réunion très complexe de gens de tel ou tel pays se réduit à des relations de production. A notre époque, cette réduction mécanique dûe à une idéologie ultra-libérale unit toutes les différences dans les sociétés humaines en une seule “classe des consommateurs”.

Toutes les idéologies ont cette caractéristique de réduire à un minimum des processus sociaux très complexes.

Le postulat de l’égalité des différentes civilisations, des peuples, pratiqués par les gouvernements européens, conduit à l’immigration de masse, venue de toutes les parties du monde. Alors que l’authentique richesse, le trésor de chaque pays ne sont pas seulement les richesses naturelles du sol ou les bons comptes publics,  mais son peuple historique qu’il est indispensable de préserver, et de faire tout pour qu’il continue à exister.

Dans la seconde moitié du siècle dernier, dans la branche réformatrice de la philosophie française, un projet de restructuration de la « citadelle » de l’être est né. Nous empruntons le terme de «citadelle»  à Antoine de Saint-Exupéry. Dans son récit philosophique éponyme, il a construit les murs et les supports d’une possible coexistence harmonieuse entre les hommes. Ce bâtiment, fait selon l’amour et la tradition, selon les Hérostrates de la nouvelle ère, doit être délibérément reconstruit en suivant des postulats idéologiques biaisés.

 Nous nous souvenons comment, dans les années quatre-vingt-dix, près de Paris, d’énormes bâtiments, construits avec la prétention  de rendre la vie heureuse, mais en réalité, ces «usines» de bonheur étaient complètement impropres à l’habitat.

 Tel est le malheur d’avoir trop d’esprit. Ils ne savent pas ce qu’ils font.

Boris Lejeune”

Merci à vous Monsieur Lejeune.

Ensemble pour la France le 13 mai prochain !

PLACE d’ARMES IDF

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